Kevin McCarthy, le probable prochain président de la Chambre des représentants des États-Unis, a déclaré qu’il écarterait Ilhan Omar, la Démocrate antisémite du Minnesota, de la commission des Affaires étrangères de la Chambre, en partie à cause de ses critiques à l’égard d’Israël.
Il a également laissé entendre que les critiques personnelles qu’elle a formulées à son égard l’année dernière ont joué un rôle.
McCarthy, un Républicain californien dont le parti vient de remporter une courte majorité à la Chambre, s’exprimait samedi lors de la conférence annuelle de la Coalition juive Républicaine à Las Vegas.
« Je me souviens de ce qu’elle a dit de moi », a-t-il dit. « Je me souviens de ce qu’elle a dit à propos d’Israël. Je me souviens de ce qu’elle a dit sur la relation [États-Unis-Israël] », a-t-il ajouté. « Je m’en suis tellement souvenu que je vous ai promis l’année dernière qu’elle ne serait plus aux Affaires étrangères. Je vais tenir cette promesse. » Il y a eu des forts applaudissements dans le public.
Omar a appelé à une « plus grande surveillance » par le Congrès des relations américano-israéliennes. Elle a attaqué le « lobby pro-israélien », invoquant les thèmes habituels antisémites du « contrôle du monde par les juif », ce qui lui a valu des accusations d’antisémitisme de la part de groupes juifs, de Républicains et de Démocrates. (Omar a présenté ses excuses pour certaines des remarques qui l’ont offensée, mais pas toutes, et a recommencé. Des rabbins qui l’ont rencontré pour évaluer si elle était antisémite, et ses excuses étaient hypocrites, ont conclu positivement). D’ailleurs Omar soutient également le mouvement antisémite de boycott d’Israël BDS.
Omar a dit de McCarthy que c’est un « menteur et un lâche » l’année dernière après qu’il ait refusé de sanctionner une membre Républicaine du Congrès, la représentante du Colorado Lauren Boebert, pour l’avoir qualifiée de membre d’une « équipe de jihad » et avoir dit en plaisantant qu’elle craignait qu’Omar, une musulmane américaine d’origine somalienne, soit « porteuse d’une bombe ».
Dans un geste rare en 2021, les Démocrates, qui contrôlaient la Chambre, ont retiré à la représentante Marjorie Taylor Greene, une Républicaine de Géorgie, le droit d’être membre de ses comités, en partie pour son adhésion passée à QAnon, un mouvement conspirationniste. McCarthy a ensuite déclaré qu’il riposterait s’il était élu président de la Chambre.
Nancy Pelosi, la présidente Démocrate de la Chambre à l’époque, a refusé un compromis de McCarthy qui aurait retiré Greene des comités sensibles mais lui aurait permis de rester dans d’autres comités. Le fait de dire qu’elle « ne serait plus aux Affaires étrangères » et qu’elle ne serait pas bannie des commissions laisse penser que McCarthy envisage peut-être le même genre de résultat pour Omar.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source JTA.org