Révélations : avant, pendant, après, les dessous de l’opération contre le Jihad islamique

Un haut responsable politique israélien a fait les révélations suivantes qui ont été citées par la chaîne 4. Il a explique que « le Hamas a assisté aux négociations du cessez-le-feu. Il ne s’est pas joint aux combats malgré ses déclarations, et il n’a pas empêché les tirs du Jihad islamique ».

La source politique a expliqué :

« La bonne nouvelle est que le Hamas n’est pas entré [dans le conflit] et qu’il a même participé aux efforts de cessez-le-feu. En revanche, il n’a pas essayé d’empêcher le conflit. L’idée selon laquelle le Hamas serait capable de mettre un couvercle sur cette marmite ne s’est pas matérialisée. Par ailleurs, il n’est pas entré en campagne ».

« La situation dans la bande de Gaza est très complexe », a expliqué l’analyste dont le nom n’a pas été divulgué. « Il y a deux millions d’habitants dans une situation économique difficile et la situation est bouillonnante. Nous opérons là-bas de manière très intelligente. Nous voulons parvenir à un accord global qui permettra de ramener les captifs et les personnes disparues chez eux.

La nuit a été globalement calme après le cessez-le-feu et les choses semblent se dérouler comme nous le souhaitions. En ce qui concerne le retour à la normale, il y a une évaluation de la situation par le ministre de la Défense et nous ferons tout dans le bon ordre. Ce n’est pas un hasard si nous n’avons pas tout rouvert, et je suppose que le retour à la normale sera achevé d’ici un jour ou deux.

Nous ne sommes pas entrés dans cet opération par choix. La tension avec le Jihad islamique a commencé il y a deux semaines déjà, lorsque deux commandants ont commencé à avoir un niveau d’activité élevé, ce qui nous a dérangés. Nous n’avions cependant pas estimé que l’arrestation du commandant de l’organisation allait envenimer la situation.

Le premier objectif défini par le Premier ministre en coordination avec le ministre de la Défense était de trouver un moyen d’arrêter les tensions. Nous avons lancé les processus politiques afin que le Jihad islamique réponde à la pression des médiateurs et du Hamas, et abaisse le niveau des menaces à notre encontre, mais cela n’a malheureusement pas fonctionné.

Nous avons suivi la situation sur le terrain, et après avoir réalisé que le Jihad islamique n’allait pas quitter ce cycle sans engager des actions significatives, malgré les restrictions que nous avons imposées à la bande de Gaza, nous avons compris que nous devions passer à l’action.

Ce qui a rendu possible le lancement de l’opération, c’est la prise de conscience que cette campagne allait se dérouler uniquement contre le Jihad islamique – sans impliquer le Hamas. Nous avons su nous préparer à un très haut niveau pour que la confrontation se fasse exclusivement contre cette organisation, alors la décision a été prise de contrecarrer l’activité du Jihad islamique destiné à nuire aux Israéliens.

Pendant tous ces jours, nous avons gardé le doigt sur le pouls de manière très intense, à la fois devant les médiateurs d’Égypte et du Qatar et devant la communauté internationale, en particulier les Américains. Ils étaient au courant de chaque détail de notre prise de décision et des efforts déployés pour éviter toute action et en faire le moins possible, et toutes ces prévisions se sont réalisées.

Il y a eu une proposition samedi soir pour un cessez-le-feu limité dans le temps, mais Lapid et Gantz n’étaient pas intéressés, ils voulaient un cessez-le-feu complet.

Nous avons également su comprendre que le Jihad islamique n’était pas en mesure d’accomplir ce qu’il voulait accomplir et que ses vulnérabilités étaient importantes. Même si Ziad Nachala était à Téhéran et que de là, il est encore plus difficile de prendre une décision, les pressions ont fait leur œuvre. Eux aussi voulaient en finir. La médiation égyptienne a été très intense et nos relations avec les Égyptiens étaient étroites. Le résultat final est bon pour Israël.

Les Qataris ont tenu un rôle important en tant qu’acteur qui produit de la stabilité dans les aspects économiques de la Bande, mais les Egyptiens sont l’acteur dominant dans la région, avec la capacité d’influencer à la fois le Hamas et le Jihad islamique, et il y a eu un travail direct avec eux et il a fait ses preuves.

La Jordanie a également été impliquée, et le dialogue avec elle est continu. La Jordanie joue un rôle important dans l’établissement de la paix en Judée Samarie, en particulier à Jérusalem.

Nous avons passé Tisha B’Av, nous ne voulions certainement pas que la violence déborde sur Jérusalem, et je suis heureux qu’il en ait été ainsi. La Jordanie a joué un rôle important dans cette affaire.

La politique n’a pas changé.

Nous n’avons pas de relation directe avec le Hamas, mais une relation par le biais d’intermédiaires.

Le fait de comprendre que le Hamas n’est pas intéressé par un cycle de confrontation a été un élément très important dans nos prises de décision. Nous sommes très heureux qu’il ne soit pas entré en campagne, mais nous nous attendions à ce qu’il contrôle mieux la bande de Gaza et ne laisse pas le Jihad islamique agir à sa guise.

Il était important pour nous de terminer l’opération à temps, car plus elle se serait poursuivie, plus il y aurait eu d’attaques, plus cela aurait pu entraîner le Hamas [dans le conflit], et c’est pourquoi nous avons tout géré avec précision.

Nous sommes certainement conscients qu’une opportunité se présentera ensuite et nous ne voulons pas la manquer. Ces dernières semaines, le sujet des captifs et des disparus a été au centre de l’attention. Les déclarations du Hamas peuvent servir de levier à cet égard. La volonté est de profiter de la question pour que l’histoire ne se termine pas tranquillement du côté du Jihad islamique. Nous traitons la question des prisonniers et des personnes disparues en permanence et les signaux que nous avons reçus du Hamas ont été bien compris.

Nous opérons selon des règles très claires.

La raison pour laquelle il n’y a pas eu besoin de cette conférence ministérielle est que l’évaluation de la situation était que nous n’allions pas vers une campagne tous azimuts. Le cabinet s’est réuni le soir du Shabbat et tout était sur la table. Aucune critique n’a été formulée lors de la réunion pour ne pas avoir convoqué le cabinet plus tôt.

Israël n’a accepté la libération d’aucun des détenus discutés avec les Égyptiens. Ils ont demandé un dialogue à ce sujet et nous l’avons autorisé. »

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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Source : https://www.0404.co.il

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