Comment expliquer la récente haine brutale du juif israélien sans vous pointer du doigt Monsieur le Président ?
Haï, exploité, manipulé, piétiné, Israël se voit perpétuellement jeté aux loups comme une curée destinée aux chiens.
Les causes sont innombrables et dérivent surtout du besoin de taire les langues acerbes, de pacifier les plus arrogants, de plaire aux plus forts desquels il dépend, dont vous principalement, Mr le président…
Mais en fait, il s’agit surtout d’une redevance/dette à ces pays occidentaux qui sous la conduite des USA, lui avaient permis de retourner à ses terres ancestrales.
Eh oui, c’est grâce à eux tous et à un résidu de conscience et d’une culpabilité colossale qu’Israël a reçu, bon gré mal gré, l’autorisation d’exister.
On lui accorde de respirer sa portion d’air à travers ces quelques perforations opérées intentionnellement/commodément pour le maintenir assujetti et performant. Toute tentative de révolte se heurte au mur de la nécessité.
L’imbattable logique : Les chances qu’un ramassis de survivants de la Shoah, ou que ces fuyards des pays arabes qui en avaient fait des dhimmis, puissent former un peuple et lutter pour la reprise de ses terres, étaient inexistantes. Le noyau s’étant formé lentement grâce à l’arrivée en compte-gouttes de pionniers sionistes, originaires de l’ancienne Russie, de la Pologne, de la Roumanie, et qui avaient tenté de s’investir dans ce coin du monde où vivotait la race tenace des juifs religieux, nonobstant les pogromes, le vandalisme des fédayins et l’antisémitisme. Ces survivants juifs cramponnés à leurs terres ou à ce qu’il en restait depuis la destruction du second temple, étaient majoritairement religieux, fermiers, plongés dans leurs études de la Bible… sans jamais représenter une quelconque menace aux entités présentes sur les lieux dont l’arabe, le turc, l’anglais, le français entre autres. Les Arabes vivant en Palestine, n’étaient que des Arabes, nomades ou des ressortissants de la Turquie, de l’Égypte, de la Syrie, et plus tard de la Transjordanie…
Le vote de l’ONU du 14 mai, 1948 annonçait la création d’un État juif en Palestine. Et depuis, il y eut une succession de guerres. Il semble que la haine du juif ait changé de camp, ce qui serait faux… Elle demeure là où elle naquit, une première fois, et rebondit à toute occasion.
Beaucoup de ces Occidentaux qui avaient voté pour Israël, l’ont regretté et se sont attelés à démanteler cet État miniature qui doucement rassemblait les plus grandes cervelles juives dans tous les domaines… Soudain, Israël devint un élément important et nécessaire dans le rouage mondial de ces Occidentaux trop jaloux et trop envieux pour y voir leur intérêt, leur bénéfice.
Ainsi, surgit une seconde fois la haine du juif – cette fois-ci, avec l’amalgame sioniste. Et le travail de sape des Occidentaux prit de l’ampleur, avec en tête l’ONU, pro-arabe et corrompue à des degrés ahurissants grâce aux flots ininterrompus des pétrodollars. Cette même ONU qui avait voté pour la naissance d’un État juif, s’est vouée à sa destruction et a œuvré à découvert lors des guerres, quand les pays arabes étaient perdants. L’unique rempart à sa mort, c’est vous, Mr le président, qui le tenez en main, avec votre véto. D’où reconnaissance, d’où obéissance et soumission, d’où suicide et perte de dignité.
Qu’Israël soit devenu une puissance nucléaire, nul ne peut réellement le confirmer. Le soupçon toutefois, est aussi un moyen de dissuasion. Aujourd’hui, le progressisme et le Wokisme ont simplifié la tâche aux opportunistes de tout bord, parmi eux, on découvre des pro-Hamas, des pro-islamiques assoiffés de vengeance, de revanche et d’hégémonie qui pullulent dans les campus des universités américaines et européennes et que vous les occidentaux, appréhendez à juste titre. N’avaient-ils pas prouvé au monde libre leur degré de violence et de barbarie ? On laisse passer l’orage, ignorant sciemment les nouveaux sillons qu’il laisse dans les cœurs, dans les esprits…
Mais alors, il y a une sale besogne à remplir et c’est Israël, l’unique volontaire, qui, encore une fois dépêchera ses soldats pour préparer le terrain aux Occidentaux. Ces mêmes Occidentaux qui craignent de tremper leurs orteils dans la bourbe iranienne.
La Hamas, le Hezbollah, les Houthis avec à leurs têtes, l’Iran, ne conviennent ni aux occidentaux, ni à Israël, qu’ils menacent sans ambages d’anéantissement – beaucoup plus pour exacerber les nerfs des occidentaux et les entraîner dans une guerre dont l’issue est improbable.
Alors, on prend des précautions… on évite l’ouragan en le transformant aux yeux de tous en une petite averse, tandis qu’Israël doit se conformer aux instructions… « Tu ne feras que ce qu’on te permet de faire » semble dire le président des USA, chef d’orchestre des Occidentaux. « Tu nous dois obéissance, et gare si tu oses enfreindre nos lignes rouges ! Tu n’auras plus d’armes. La guerre de Gaza sera directement supervisée et dirigée par les USA ».
Ainsi, Israël ressemble à un lion muselé qui se démène furieusement derrière les barres de sa cage d’où il ne peut s’échapper, d’où il ne peut se défendre, défendre son peuple, ses terres. Il regarde en maudissant sa faiblesse, son incapacité de se révolter, de lutter pour sa survie, que ces Occidentaux façonnent à leur guise et selon leurs intérêts.
Conscience, devoir, humanisme, droiture, dignité… de simples paroles sans poids, ni vigueur. Même le Premier ministre israélien, Netanyahu, subit les conséquences et le chantage perpétuel du plus fort… et est directement menacé…
Pauvres nous… Peut-on tomber encore plus bas ?
Thérèse Zrihen-Dvir