Qui va désarmer le Hamas, si la force internationale ne le fait pas ?

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Je suis interrogé de toutes parts concernant la résolution 2803 votée par l’ONU1, et sur laquelle les gens disent tout et son contraire.

Les gens ne lisent pas le texte ? Ils le lisent, mais ne le comprennent pas ? Ils ne lisent que les parties qui leur conviennent ? Je n’ai pas la réponse au-delà du fait que personne ne devrait faire dire à un mot l’inverse de ce qu’il dit tout en affirmant que c’est la vérité. Laissons cela à la Novlangue. Si l’objectif de ceux qui travestissent la résolution est de limiter la pensée critique en sur-simplifiant le sens, en inversant le sens des mots, comme la novlangue, parce que les lecteurs n’iront pas vérifier, cela rend difficile l’expression d’idées nuancées et complexes sans parler de la capacité de chacun à former sa propre opinion. Ici, sur Israël24/7, nous n’aimons pas faire cela.

Voici donc ce que la résolution dit clairement sur le désarmement du Hamas et ce qu’elle ne dit pas.

1. Ce que dit la résolution : « le retrait d’Israël est conditionné à la démilitarisation du Hamas »

Les Forces de défense israéliennes (FDI) se retireront de la bande de Gaza selon des normes, des étapes et des délais liés à la démilitarisation qui seront convenus entre les FDI, les Forces internationales de stabilisation (FSI), les garants et les États-Unis, à l’exception d’une présence [israélienne] dans le périmètre de sécurité qui restera en place jusqu’à ce que Gaza soit correctement protégée contre toute menace terroriste renaissante.

Traduction :

Israël est parti prenante, avec les FSI, les garants et les Etats-Unis pour décider si le désarmement du Hamas est achevé ou non, et s’ils peuvent se retirer de Gaza.

[Israël doit se retirer]… à l’exception d’une présence [israélienne] dans le périmètre de sécurité qui restera en place jusqu’à ce que Gaza soit correctement protégée contre toute menace terroriste renaissante.

Traduction :

Si la démilitarisation n’a pas lieu correctement, Israël peut maintenir une présence militaire dans les zones qu’il estime nécessaires. Et Israël est seul à décider.

C’est une conséquence directe du texte. La lecture directe de ce qui est écrit.

Cela n’existe dans aucun précédent à Gaza — c’est une première, et c’est désormais inscrit dans le droit international, puisque la résolution 2803 a été votée par le Conseil de sécurité.


2. La résolution crée un mandat international (ISF), mais pas un monopole exclusif

La résolution donne pouvoir à l’ISF d’utiliser toutes les mesures nécessaires (formule qui autorise l’usage de la force).

Mais elle ne retire pas à Israël son droit inhérent à la légitime défense (article 51 de la Charte de l’ONU), ni sa capacité d’agir contre une menace immédiate venue de Gaza.

Donc :

L’ISF est la force mandatée.
Mais Israël n’est pas juridiquement « désarmé » : il conserve son droit de riposte, de prévention, de neutralisation d’une menace.


3. Si l’ISF échoue ou si la résolution devient un « 1701 bis », Israël conserve une latitude d’action

Au sud-Liban, malgré la résolution 1701,

Le même raisonnement appliqué à Gaza sous la résolution 2803 :

Israël peut donc invoquer l’échec du mécanisme international comme justification pour maintenir ou reprendre des actions contre le Hamas :

« À mesure que l’ISF établira le contrôle et la stabilité, les Forces de défense israéliennes […] se retireront de la bande de Gaza selon des normes, des étapes et des délais liés à la démilitarisation […] à l’exception d’une présence sécuritaire qui restera en place jusqu’à ce que Gaza soit correctement protégée contre toute menace terroriste renaissante. »

Article 3

Traduction :

Donc le retrait israélien n’est pas automatique — il dépend des « standards, milestones and timeframes » liés à la démilitarisation.


4. La résolution donne en pratique à Israël un droit « reconnu » d’empêcher le réarmement

Ce n’est pas écrit noir sur blanc, mais le mécanisme produit cela :

Donc :

Si quelqu’un travaille contre la démilitarisation (Hamas, groupes affiliés), Israël peut invoquer l’esprit et le but de la résolution pour agir.
Si l’ISF échoue, Israël pourra dire : « Nous exécutons l’objectif que le Conseil a fixé et que l’ISF n’a pas réussi à accomplir. »

Cela crée une légitimité internationale nouvelle, même si indirecte.


Conclusion — Ce que nous pouvons affirmer sans erreur

Oui, Israël conserve la faculté d’intervenir militairement contre le Hamas si l’ISF échoue.
Oui, la résolution 2803 place la démilitarisation comme un objectif international central et contraignant.
Oui, Israël peut maintenir une présence militaire tant que la démilitarisation n’est pas achevée.
Oui, c’est un précédent unique : un cadre international accepté qui reconnaît qu’Israël ne peut pas se retirer sans garanties de sécurité.

La résolution 2803, en soi, ne résoudra pas le problème du désarmement du Hamas, les troupes au sol le feront. Et désormais, Israël a le droit d’intervenir, c’est une première.

  1. https://www.jewishvirtuallibrary.org/unsc-resolution-s-res-2803-implementing-the-comprehensive-plan-to-end-the-gaza-conflict?utm_source=chatgpt.com ↩︎
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