Qui est responsable du 7 octobre ? Voilà la réponse. Petit détail, elle date de 2009

Initialement publié le 2 juin 2024 @ 9h45

Lorsque les Israéliens se remémorent les causes du conflit actuel à Gaza, ils pointent du doigt la décision de leur gouvernement, en septembre 2005, de quitter l’étroite « route de Philadelphie » qui longe la frontière entre la bande de Gaza et la péninsule égyptienne du Sinaï. Plus que le désengagement d’Israël de la bande de Gaza dans son ensemble, l’abandon de cette zone stratégique a rendu inévitable une guerre à grande échelle…

Aujourd’hui, les Israéliens craignent que, même si le Hamas est vaincu militairement, ses stocks de roquettes soient entièrement réapprovisionnés par l’Iran en l’espace de quelques mois, à moins que l’on ne s’attaque aux tunnels de la route Philadelphi.

C’est précisément ce qui s’est passé avec le Hezbollah après la guerre du Liban de 2006. Le cessez-le-feu décrété par le Conseil de sécurité des Nations unies (résolution 1701) n’a pas permis de faire face au réarmement du groupe chiite libanais. Aujourd’hui, le Hezbollah a plus de roquettes menaçant Israël qu’il n’en avait avant la guerre de 2006.

Dans le cas du Hamas, on craint en outre que l’Iran ne fournisse des roquettes d’une portée bien supérieure à 40 kilomètres. Lors de la prochaine guerre, le Hamas pourrait frapper Tel-Aviv depuis l’intérieur de la bande de Gaza.

Comment Israël peut-il couper les routes de contrebande ? En 2005, la secrétaire d’État Condoleezza Rice a proposé des contrôles frontaliers dans la zone de Rafah. Cette proposition a complètement échoué, car les observateurs de l’Union européenne déployés à Rafah se sont enfuis dès qu’il y a eu une escalade de la violence.

Aujourd’hui, l’idée d’une nouvelle force de surveillance de l’UE – une proposition dont discutent les diplomates occidentaux – ne suscite pas beaucoup de confiance du côté israélien. D’autres espèrent que l’Égypte prendra au sérieux son obligation de fermer les routes de contrebande de son côté. L’Égypte ne l’a pas fait depuis 2005. Pourquoi devrions-nous nous attendre à un changement maintenant ?

Si ces options échouent, Israël pourrait n’avoir d’autre choix que de s’engager sur la route Philadelphie et de continuer à détruire ces tunnels à l’avenir.

Anticipant la fin de la guerre de Gaza, on parle déjà de la prochaine étape du processus de paix israélo-arabe. Certains espèrent que le processus de paix pourra simplement être repris là où il s’est arrêté et poursuivi avec une nouvelle détermination.

Mais la crise de la route Philadelphie a enseigné à Israël une leçon amère sur l’abandon de territoires essentiels : C’était une erreur cardinale de laisser cette zone stratégique au périmètre de Gaza, même si Israël voulait sortir de la bande dans son intégralité. »

Ce que vous venez de lire est un article de Dore Gold, publié dans le Wall Street Journal du 14 janvier 2009 : The Gaza-Egypt Smuggling Tunnels Must Be Closed (Les tunnels de contrebande entre Gaza et l’Égypte doivent être fermés).

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