Initialement publié le 23 décembre 2021 @ 8h54
Avec une note extrêmement haute pour la sécurité, sa capacité opérationnelle et sa conduite éthique au combat, Tsahal laisse à désirer sur la gestion de son budget, selon les Israéliens interrogés par le Centre pour la sécurité et la démocratie dans l’enquête qu’il a mené sur la perception de Tsahal par le public.
804 personnes interrogées en hébreu, 199 en arabe
Sans surprise, de grandes différences existent dans l’opinion publique concernant Tsahal selon que les personnes interrogées soient de gauche, de droite, haredi ou laïcs, juifs ou arabes, hommes ou femmes, jeunes ou vieux.
Mais pour les auteurs de l’enquête, le résultat significatif est l’écart entre les opinions très positives du public sur les capacités opérationnelles de Tsahal et l’opinion plus nuancée, voire négative, sur les domaines non combattants de Tsahal.
- Environ 80% des répondants juifs ont attribué la note « bon » ou « excellent » aux capacités opérationnelles de Tsahal.
- En revanche, 43% considèrent que l’égalité entre les hommes et les femmes au sein des FDI est bien respectée, et
- moins d’un tiers (31%) ont confiance dans la gestion budgétaire et financière des FDI ; enfin,
- seulement un quart (25%) des personnes interrogées considèrent que Tsahal a une bonne réactivité face aux problèmes que rencontrent certains conscrits.
Sur la question de l’égalité entre les sexes, une surprise mais pas de surprise :
- 37% des femmes juives ont attribué la note « bon » ou « excellent » à l’égalité entre les hommes et les femmes dans les FDI,
- contre 50% des hommes juifs.
- 39% des répondants laïques ont évalué les FDI comme « bonnes » ou « excellentes » en ce qui concerne l’égalité entre les hommes et les femmes,
- contre près de la moitié (48%) des répondants religieux nationaux.
Une minorité de 18% des répondants juifs de la tranche d’âge la plus jeune (18-24 ans) estime que le traitement des soldats par les FDI et leur réactivité face à leurs problèmes sont « bons » ou « excellents ». Sur ce point, le changement sociétal creuse l’écart entre ce qu’est une armée et ce que vivent des adolescents surprotégés, dont une partie croissante attend de l’armée qu’elle les traite comme leur maman.
Conscription obligatoire
Pour la première fois depuis que l’Institut israélien pour la démocratie a commencé à sonder cette question en 2017, les personnes interrogées sont plus nombreuses à soutenir l’abolition de la conscription obligatoire et la transformation de Tsahal en une armée professionnelle qu’à s’opposer à cette idée.
Ceci est également le résultat d’un changement dans les valeurs sociales – à mettre en parallèle avec, par exemple significatif, l’augmentation dramatique du nombre d’obèses parmi la jeunesse.
- 47% du public juif pense que la conscription devrait être annulée et que Tsahal devrait être professionnalisée,
- tandis que 42% ne sont pas d’accord.
- Sans surprise encore, les répondants Haredi (orthodoxes) sont les plus favorables à cette proposition (80%),
- les répondants religieux nationaux constituent le groupe le moins favorable (32%).
- Chez les juifs laïques, 47% soutiennent l’abolition du service militaire et la professionnalisation de l’armée. Un chiffre en dessous de 50% certes, mais plutôt encourageant.
L’enquête a consisté en des questionnaires sur internet et des entretiens téléphoniques (pour atteindre les groupes qui sont sous représentés parmi les utilisateurs internet) avec un échantillon représentatif de 1 003 répondants âgés de 18 ans et plus, dont 804 Juifs et 199 Arabes, entre le 30 septembre et le 4 octobre 2021.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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