Des professeurs juif et pro-israéliens de la City University of New York (CUNY) qui ont dénoncé l’atmosphère antisémite omniprésente sur le campus, ont signalé l’intense activité de l’organisation antisémite de boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël BDS, et exprimé leurs inquiétudes que les étudiants juifs ne se sentent plus en sécurité – font l’objet d’une enquête avec menaces de sanctions de la part de l’institution.
« Quatre professeurs juifs sionistes qui s’étaient plaints de l’antisémitisme sur leur campus ont été placés sous enquête par CUNY pour ‘discrimination’ à l’encontre de militants antisémites BDS et islamistes radicaux », a déclaré sur son compte Twitter SAFE CUNY, qui défend les intérêts des étudiants juifs de l’école. « Nous disposons de tous les détails, mais nous ne pouvons pas encore les communiquer ».
Le professeur Jeffrey Lax, qui dénonce l’antisémitisme à CUNY, a confirmé qu’il était l’un des membres faisant l’objet d’une enquête de la part de l’école – pour avoir dénoncé l’antisémitisme.
« Pour ceux qui se posent la question, oui, je suis l’un des quatre », a écrit Lax sur son compte Twitter lundi.
S’adressant à World Israel News, M. Lax a averti que :
Le monde universitaire « s’engage actuellement sur la voie de l’Allemagne nazie des années 1930, où les universitaires juifs sont expulsés. Et ici encore, nous avons des dirigeants juifs qui préfèrent ne travailler qu’avec nos oppresseurs et entretenir des relations douillettes avec les gens au pouvoir »
Lax a cité l’adoption par CUNY de la très controversée et très marginale « Déclaration de Jérusalem », rédigée par des gauchistes antisionistes pour remplacer la définition de l’antisémitisme (également appelée définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste ou IHRA), adoptée par près d’une cinquantaine de pays occidentaux, y compris l’Union européenne – qui ne définit pas l’activité antisioniste ou antisémite du mouvement BDS comme antisémite – comme l’une des raisons pour lesquelles le harcèlement des étudiants et du personnel pro-israéliens est autorisé sur le campus.
« La déclaration de Jérusalem permet de dénigrer les juifs sionistes en les qualifiant de racistes », a déclaré M. Lax. « C’est une véritable honte. Les hommes politiques et les dirigeants juifs ne devraient pas tolérer cela… et le fait qu’ils l’aient fait est une trahison totale du peuple juif, non seulement à la CUNY, mais partout ailleurs ».
Il a ajouté que « pas un seul » des membres du conseil local et des dirigeants juifs « qui prétendent se battre pour le peuple juif » n’avait tendu la main pour aider les professeurs sionistes faisant l’objet d’une enquête pour s’être plaints d’antisémitisme, qui sont « victimes d’une oppression odieuse ». Cela rappelle en effet le comportement des juifs bourgeois qui prenaient leurs distances avec le mouvement sioniste naissant de peur d’être rejetés par la bourgeoisie locale auprès de laquelle ils avaient fait d’immenses efforts, à force d’assimilation et de courbettes, pour être admis.
M. Lax a écrit dans un autre message sur Twitter que la CUNY lui avait refusé, au cours de l’enquête, la possibilité de témoigner pour sa propre défense, qu’elle n’avait pas voulu lui fournir une copie de la plainte déposée contre lui et que, bien que l’enquête ait été clôturée il y a près de cinq mois, l’université refusait d’en révéler les conclusions.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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