Le monde entier le sait : Joe Biden n’a plus toute sa tête, et il ne dirige pas son pays. D’ailleurs les Etats-Unis sont dans un sale état, depuis que Biden est devenu président : l’inflation bat des records absolus, la bourse a vu son plus terrible semestre depuis les années 80, l’immigration illégale a explosé, le prix de l’essence a été multiplié par presque trois depuis la présidence Trump – et ce avant l’invasion de l’Ukraine par Poutine. Et Biden n’a pas non plus été capable de solutionner la crise sanitaire : le coronavirus a fait plus de morts sous Biden que sous Trump.
Sans oublier son catastrophique retrait d’Afghanistan, son incapacité à dissuader les visées expansionnistes de Vladimir Poutine.
Et le président Biden a clairement des problèmes cognitifs.
Résultat, le taux de popularité de Joe Biden est tombé à 30 % le 9 juillet dernier, soit bien en deçà des 39 % enregistrés par Civiqs en 2017 comme le chiffre le plus bas jamais enregistré par le président Donald Trump. Et il a encore deux ans à tenir s’il ne donne pas sa démission avant (à mon avis, après les élections de mi-mandat si le parti Démocrate est décimé dans les deux chambres du Congrès, et ils prétexteront son état de santé).
Alors pourquoi les journalistes israéliens sont-ils excités comme des puces par la venue de ce président à la retape ?
- Parce que les journalistes sont des militants politiques avant d’être journalistes, et que les médias sont majoritairement de gauche (la journaliste conservatrice Caroline Glick a révélé récemment que même Israël HaYom, pour qui elle écrivait et qui l’a renvoyée, est passé à gauche).
- Parce qu’aucun président Démocrate n’a visité Israël depuis 1998 (Bill Clinton). Je veux dire, aucun président qui ne soit pas un ennemi d’Israël : oubliez Obama, dont le comportement anti-israélien était si transparent, qu’aucun journaliste n’a osé affirmer qu’il était un ami de l’Etat juif dans les médias hébreux sans avoir l’air déconnecté de la réalité.
- Et lorsque Clinton, qui aime Israël, est venu en visite, c’est Benjamin Netanyahou qu’il rencontrait – le Benjamin Netanyahou que les journalistes détestent – et cela leur a gâché la fête.
- Comme Biden, un Démocrate, donc proche de leur sensibilité politique, rencontrera Yair Lapid, un Premier ministre également plus proche de leur vision politique, et qu’ils ne détestent certainement pas, la fête est enfin complète.
La fête est enfin complète et les journalistes israéliens font la bamba et roulent des hanches. Ils dégoulinent de compliments et de superlatifs délirants pour Biden. L’émotion est au comble, les mamours pleuvent, ils ont les larmes aux yeux, oubliant toute forme de professionnalisme et toute réalité politique. Ne parlons même pas du rôle de contre-pouvoir de la presse, il n’existe que lorsque le Premier ministre appartient à la droite.
C’est au point que lorsqu’ils évoquent émus le rapprochement annoncé entre l’Arabie Saoudite et Israël, ils en oublient totalement que c’est le résultat des Accords Abraham… élaborés par le président Donald Trump.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org