Traduction d’un article de David S. Levine1, paru sur Israel National News.
Les Juifs, en tant que peuple, ont accompli des réalisations incomparables : retour à leur ancienne patrie et création d’une démocratie juive moderne qui prend en compte la religion juive, revitalisation de leur langue ancienne, victoires sur des armées plus puissantes dans de nombreuses guerres défensives, afflux et intégration des Juifs d’un exil mondial long de 2 000 ans, et bien plus encore.
Ces grandes réalisations concrétisent la reconstruction d’un Am Echad (une nation) et d’une Mispaḥah Echad (une famille), quelle que soit la coutume (Ashkénaze, Séfarade, Mizrahi, Beta Israël), le niveau de religiosité (de laïc à Ḥaredi) ou l’ethnicité (d’Europe de l’Est à Éthiopienne). Chaque groupe ethnique, culturel ou géographique a fait des ajustements alimentaires, linguistiques, communautaires et climatiques pour s’adapter à un environnement israélien/moyen-oriental. Sauf peut-être un.
Avant de commencer, il convient de noter que cette question est soulevée par l’auteur avec tout le respect, étant fièrement lié à une longue lignée de ḥassidim de Satmar. La question de l’habillement s’adresse aux ḥassidim, majoritairement européens (ashkénazes), vivant en Israël : pourquoi continuer à s’habiller comme un Européen de l’Est en vivant au Moyen-Orient ? Pourquoi ne pas s’habiller comme Moshe Rabbeinu (Moïse) ou Rambam (Maïmonide) ? Cela inclut les femmes, bien sûr. Rappelons qu’il y a un principe juif fondamental de suivre le minhag ha’makom (coutume du lieu) et de ne pas se séparer de la communauté, al tifrosh min ha’tzibbur.
Tout au long de l’histoire, les Juifs religieux en Israël et au Moyen-Orient s’habillaient généralement de manière à refléter à la fois les coutumes locales et les exigences religieuses juives, en tenant compte de la tzniut (modestie) et d’autres lois religieuses. Par exemple, dans l’Israël ancien, les hommes portaient de longues robes rayées/multicolores, influencées par les styles sémitiques locaux, tandis que les femmes portaient des robes modestes et des châles. Ce style n’a pas beaucoup changé, comme on peut le voir avec les Druzes et Bédouins locaux et même les tenues traditionnelles des Émirats arabes unis et des Saoudiens.
Aujourd’hui, les hommes ḥassidiques sont connus pour leur style vestimentaire unique. Cela inclut : les longs manteaux noirs (bekeshe, caftan), les coûteux et chauds chapeaux de fourrure (shtreimel, spodik), et d’autres vêtements distinctifs. Aux 18e et 19e siècles, les Juifs de Pologne et des régions d’Europe de l’Est, qui s’habillaient ainsi, adoptaient les modes de la noblesse locale pour s’intégrer à leur environnement. Avec le temps, ce style vestimentaire européen est devenu une expression de leur propre identité communautaire distincte.
Le style vestimentaire actuel des ḥassidim est une adaptation culturelle et vestimentaire relativement récente. Elle n’a que quelques centaines d’années, relativement aux milliers d’années d’histoire juive. Quelques variations de style se sont développées entre les différentes cours hassidiques, ce qui peut les rendre faciles à identifier (Ger, Satmar, etc.). Par exemple, les ḥassidim de Chabad (Loubavitch) ont tendance à préférer un fedora avec un pli en forme de triangle, tandis que les ḥaredim non ḥassidiques « Litvak » portent un chapeau similaire mais avec un pli central. Certains groupes ḥassidiques portent des chapeaux ronds, bord relevé, parfois appelés « chapeaux montants » ou « chapeaux biber ». D’autres groupes ont choisi d’autres styles, sans parler de la manière dont le chapeau est porté. La forme, la hauteur, le style du bord, et même le placement du ruban peuvent indiquer la communauté religieuse spécifique du porteur.
Vielle blague : « Le Messie n’est pas encore venu, car il ne sait pas quel chapeau porter. »
Rappelons aussi que la Pologne a une histoire d’antisémitisme, et que son emplacement géographique est un climat très froid. Cela soulève la question… pourquoi continuer à copier la tenue des Européens de l’Est, vivant dans un climat froid et antisémite ? Pourquoi ne pas adopter un code vestimentaire plus proche de votre héritage culturel, historique et religieux, plus adapté à ce climat israélien/moyen-oriental dans lequel vous vivez ?
Avec quelques adaptations, les Ḥaredim israéliens (les ḥaredim non ḥassidiques portent des costumes noirs chauds) peuvent se réapproprier ce style. Ce serait un look plus traditionnel pour vivre dans notre Terre promise, plus sain (ne pas surchauffer dans des vêtements noirs lourds et une meilleure protection solaire), et plus confortable (adapté à un climat méditerranéen), tout en maintenant nos normes religieuses dévouées. Si le noir est préféré, les robes bédouines, qui sont noires et en laine légère, peuvent être copiées. Le look, bien sûr, peut être ajusté à la personnalité de chaque communauté. Les kitniyot, cependant, sont un autre sujet. Article à suivre.
- , MBA, est l’auteur de « Revolutions: In Their Own Words – What They Really Say About Their Causes » et « Hey Israel – You’re Perfect. Now Change! ». David est un ancien cadre publicitaire et marketing de la ville de New York, et un professeur d’université à la retraite de l’université Rutgers. Suivez-le sur X (Twitter) : @DavidsLevine ↩︎


qu’ils commencent par effectuer leur service militaire comme tous les autres israéliens et la seulement je les considérerais comme des Juifs espérant le messie, je souffre et j’ai HONTE quand je dois tenter d’expliquer a d’autres cet état de fait.
Pourquoi honte ? La diversité d’opinion n’est elle pas propre à l’âme et la culture juive ? Tous doivent penser comme vous ?