Pourquoi la défunte reine Elizabeth d’Angleterre n’a jamais visité Israël ? La Jordanie oui, l’Egypte oui, et plus de 120 pays, mais pas Israël…

De par sa position, Élisabeth II a visité de nombreux pays dans le monde. Elle a visité le Canada, bien sûr puisqu’elle était leur reine et la reine du Commonwealth, pas moins de 27 fois. Jamais Israël.

Le “président” de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait exigé des excuses de la Grande-Bretagne, dans un discours prononcé devant l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2017, à l’occasion du centenaire de la déclaration Balfour.

La visite d’Elizabeth II en Jordanie en 1984 a été accueillie de manière amère, lorsqu’elle a exprimé son soutien à la “lutte” des Arabes et son opposition aux actions d’Israël dans la région.

Le président Herzog a invité la reine à visiter le pays, elle n’a pas donné suite.

Pourquoi ? Il n’y a pas, pour l’instant, d’explication officielle, seulement des hypothèses.

Rapport possible ? La famille royale a été ébranlée après la publication par un tabloïd britannique d’une vidéo montrant Elizabeth à l’âge de 7 ans, faisant le salut nazi en 1933 ou 1934. Le Sun en avait fait sa page principale.

(Merci à Jean Vercors pour la couverture du Sun)

En fait, aucun membre de la famille royale ne s’est jamais rendu en Israël à titre officiel jusqu’en 2018, lorsque le prince William est arrivé dans l’État juif, levant ainsi le boycott officieux. Quant à la reine, elle a fait une “tournée” des États arabes en 1979, pendant la deuxième crise pétrolière et l’incident des otages iraniens, mais pas Israël.

L’histoire de la Grande-Bretagne dans la région autrefois appelée Palestine est si longue et si compliquée – de la déclaration Balfour à la crise de Suez – qu’il est facile de comprendre qu’une visite aurait suscité plus de remous qu’elle n’en réglerait.

N’oublions pas que tout récemment encore, Mahmoud Abbas et les dirigeants de l’Autorité palestinienne ont déclaré que la Grande-Bretagne avait rejeté leur demande d’excuses pour la déclaration de 1917 qui a contribué à ouvrir la voie à l’État d’Israël, et qu’ils engageraient une action en justice internationale si Londres ne faisait pas marche arrière.

La reine et le gouvernement britannique avaient en effet refusé de présenter des excuses aux arabes.

Un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères avait même confirmé qu’il n’y aurait pas d’excuses, et avait décrit la déclaration Balfour comme “une déclaration historique”, mais a déclaré que la Grande-Bretagne continuait à œuvrer pour un accord de paix israélo-palestinien.

Fait troublant, la reine a effectué trois visites en Inde au cours de son règne, en 1961, 1983 et 1997, lequel partage avec Israël le destin commun de s’être arraché de son règle.

Dans sa déclaration de 1917, le gouvernement britannique a déclaré considérer “avec faveur le rétablissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif”. Mais la reine Elisabeth n’a pas visité le foyer national pour le peuple juif.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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