Dans le cadre de l’effort visant à calmer les partis de droite au sein de la coalition Lapid-Bennett, en particulier le député Yamina Nir Orbach qui est actuellement considéré comme le plus enclin à quitter sa faction, les responsables de la coalition se sont engagés à laisser l’implantation de Homesh dans le nord de la Samarie, elle ne sera pas évacuée et détruite dans les prochains mois, a rapporté lundi matin la radio Reshet Bet.
Cette décision a été prise malgré le rapport du gouvernement à la Haute Cour de Justice selon lequel Homesh serait évacué rapidement et le fait que dans deux mois, l’État est tenu d’informer la Haute Cour des préparatifs de l’évacuation de l’implantation.
- Les résidents de Homesh avaient été expulsés de force de leurs maisons, qui ont été démolies, dans le cadre du désengagement israélien de Gaza, et de quatre implantations dans le nord de la Samarie en août 2005.
- En août 2007, un tribunal israélien a jugé qu’il n’était pas illégal de pénétrer dans les ruines de Homesh.
- Néanmoins, l’armée déclare fréquemment que le site est une zone militaire fermée et qu’il est illégal pour les civils de s’y trouver.
- Depuis lors, une yeshiva a été implantée, dont le personnel et les étudiants partent la nuit pour l’implantation voisine de Shavei Shomron.
- Le 16 décembre 2021, Yehudah Dimentman, qui était étudiant à la yeshiva Homesh, a été tué par un terroriste de l’Autorité Palestinienne.
- Le 3 janvier 2022, le ministre de la Défense Benny Gantz a ordonné le démantèlement des structures non autorisées, construites illégalement sur le site de Homesh.
- Mais aujourd’hui, selon le rapport de Reshet Bet, les dirigeants de la coalition comprennent que l’évacuation de Homesh dans un avenir proche entraînerait certainement la dissolution du gouvernement par les factions de droite de Yamina et de New Hope, de sorte que l’évacuation et la démolition ont été retardées de quelques mois.
- Le 22 décembre 2021, la coalition Lapid-Bennett a rejeté à la Knesset un projet de loi visant à reconstruire Homesh par un vote de 59 contre, et 50 pour.
La nouvelle réalité a créé une étrange corrélation entre la survie de la coalition Lapid-Bennett et la survie de Homesh, puisque dès que le gouvernement sera renversé, on s’attend à ce que l’implantation soit démantelée, alors que les partis de droite soutiennent son maintien.
Quelque chose de très malsain, et en même temps de très démocratique est à l’œuvre ici.
- D’une part, aucune construction illégale ne devrait être tolérée, ni arabe, ni juive,
- de l’autre, le gouvernement devrait très fortement alléger les procédures et tracasseries administratives, tant pour les juifs que pour les Arabes, afin de faciliter les demandes légitimes et légales, accompagnées de titres de propriété solides – une fois vérifié qui est propriétaire des terres.
- D’un autre côté, sous la pression des Arabes qui ont menacé de faire tomber le gouvernement, ce dernier a cédé sur le droit d’agrandir et construire sans permis de construire dans certaines zones.
- Maintenant, c’est sous la pression des juifs qui menacent de faire tomber le gouvernement, que ce dernier recule.
- Mais aucune des reculades n’est un acquis, juste un sursoit, alors que les Arabes tiennent toute reculade pour un droit, et les juifs, non.
- Et l’expulsion des juifs de Gaza, qui avaient été légalement autorisés à s’y installer, n’a jamais été proprement compensée.
- Et il n’est pas normal que l’existence d’avant-postes dépende d’un gouvernement, car cela crée une incertitude dans le droit immobilier la propriété individuelle qui est le propre des Etats non démocrates et totalitaires.
Autrement dit, le sujet est profond, fondamental, lié au projet sioniste, et il n’est pas traité comme il devrait l’être.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://www.jewishpress.com