Phase 2 : le nombre de manifestants diminuant, les organisateurs poussent à la violence

Le groupe WhatsApp du noyau dur de la direction de la protestation - Ehud Barak, Ehud Olmert, Bogie Yaalon, Dan Halutz, Roy Neuman, Yishai Hadas et Shikhma Bressler.

Israel247 a été l’un des premiers médias à montrer que les manifestations, soi disant contre la réforme judiciaire, ont en réalité été préparées de longue date, bien avant que le ministre Levin entame les auditions du comité constitutionnel, et qu’elles saisiraient le moindre prétexte – il se trouve que ça a été la réforme – pour déstabiliser le pays. Les organisateurs, bien financés, y compris de l’étranger, y compris par l’administration Biden, ont préparé leur offensive dès le lendemain de l’élection de novembre, remportée par la droite.

Ils avaient évidemment prévu qu’avec le temps, le nombre de manifestants allait diminuer. Aussi sont-ils en train de passer à la phase 2.

Qu’est ce que la phase 2 ?

Elle consiste à pousser les plus enragés des manifestants à commettre des actes violents afin d’obtenir des vidéos de ministres et de députés en train de réagir – comme ce fut le cas à New York, lorsque Simcha Rothman a arraché le mégaphone d’une activiste qui lui hurlait à quelques centimètres de ses oreilles ; à éditer les vidéos, et à inverser le narratif qui sera repris par les médias, faisant passer les politiciens agressés pour des agresseurs qui entravent par la violence le droit à manifester.

Si cela vous rappelle les Pallywood, ces vidéos fabriquées de toutes pièces par des Arabes, où des activistes agressent des soldats de Tsahal dans le but de les faire réagir, afin de transmettre les vidéos, coupées au bon moment pour ne pas montrer le contexte, aux médias du monde entier pour diaboliser Israël, vous avez parfaitement raison : même procédé que les Arabes qui militent pour la destruction d’Israël.

Voilà la méthode. Rien ne les arrête, puisqu’au mois de mars, ils avaient fait un copié collé des méthodes de l’organisation antisémite BDS et avaient appelé les entreprises israéliennes à quitter le territoire, et demandé aux investisseurs étrangers de boycotter Israël.

Sans la complicité des médias, pas de manifestations

Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant : ce genre de méthode empruntées aux antisémites ne peuvent fonctionner qu’avec l’assurance que les médias les soutiendront, et de fait, les médias ont tous en cœur rapporté les appels au boycott en les présentant comme légitimes et démocratiques.

De la même manière, vous ne lirez nulle part dans les médias que les incitations à la violence faites par ces groupes, ou par Ehud Barak, sont pénalement répréhensibles et échappent totalement, même aux Etats-Unis où elle est quasiment absolue, aux limites légales de la liberté d’expression.

Sans la bienveillance de la police, pas d’incitations à la violence

C’est dans ce contexte, dont les amis d’Israël découvrent la corruption idéologique, que Motti Kastel, le correspondant politique de la chaîne télévisée de droite, Channel 14, a révélé dimanche soir des messages d’un groupe WhatsApp secret dont les membres sont les fondateurs des groupes anarchistes « Crime Minister », des manifestations autour de la résidence du Premier ministre à Jérusalem et des manifestations contre la réforme judiciaire à Tel-Aviv.

Le groupe fermé comprend des hauts fonctionnaires, d’anciens chefs d’état-major et d’anciens chefs de gouvernement, qui cherchent tous des moyens de maintenir en vie les manifestations en perte de vitesse et prévoient, entre autres, de bloquer l’aéroport international Ben Gourion.

Renverser le gouvernement démocratiquement élu, nouvelle définition de la démocratie

L’objectif des opposants est clairement exprimé : renverser le gouvernement de droite dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahou en se servant des médias pour relayer qu’il est anti-démocratique. Renverser un gouvernement démocratiquement élu est une action démocratique, désormais.

Si le site satirique Babylone Bee s’intéressait à Israël, je pense qu’il écrirait un slogan du genre : « Un petit groupe de bienfaiteurs dirigé par Ehud Barak et Ehud Olmert s’engage à protéger les citoyens israéliens contre la démocratie ».

Les conversations WhatsApp auxquelles a pu accéder Kastel mettent en lumière la raison des récentes attaques haineuse faites par Ehud Barak, qui appellent notamment à une guerre civile (« Ehud Barak Calling for Civil Revolt as Anarchists Disrupt Traffic Across Israel »). Il s’agit d’un groupe d’urgence limité dont les membres sont les anciens premiers ministres Ehud Barak et Ehud Olmert, les anciens chefs d’état-major Dan Halutz et Bogie Ya’alon, le fondateur du groupe Crime Minister Yishai Hadas, et les fondateurs de Black Flags (Drapeaux Noirs) Roy Neuman, Shikma Bressler et Eyal Schwarzman – qui ont astucieusement fait remplacer les drapeaux noirs par des drapeaux israéliens pour se faire passer pour sionistes. Et ça marche, croyez-moi, j’ai vérifié auprès de juifs français peu informés en profondeur.

Tous ces individus ont plusieurs choses en commun avec les dizaines, voire centaines de milliers de manifestants : ils ont perdu les élections. C’est à dire, il faut le rappeler, que les Israéliens n’ont pas approuvé leur projet pour Israël.

Plus extrémistes que l’opposition

Les organisateurs de ces groupes n’ont pas été en mesure de prendre la direction du pays par des moyens politiques démocratiques et honnêtes – sauf Olmert. Oups ! Non, pas Olmert, car cet ancien Premier ministre a été condamné à la prison pour corruption.

« Les dirigeants du groupe », explique Kastel, « réfléchissent ensemble dans ce groupe WhatsApp à la manière de relancer la protestation et de planifier la prochaine action contre les institutions démocratiques du pays.

Yishai Hadas, 68 ans, qui a déjà déposé une plainte auprès de la police suggérant que la formation du gouvernement de Netanyahou « déforme » la volonté de l’électeur, a déclaré à ses collègues conspirateurs :

« Tout ce dont j’ai averti et prévenu est en train de se produire. Nous sommes devenus très faibles. Seul un noyau dur élargi subsiste. Si vous voulez essayer d’utiliser ou de créer un élément déclencheur significatif qui nous ramènera, nous et les masses, dans le débat, c’est le moment ! Nous avons commis des erreurs. Nous avons cédé au discours de Netanyahou, du président et de l’opposition. Il est temps d’essayer de les corriger. Nous devons créer un drame ! Le public. Assez de paroles ! Des actions ! !! »

Tout au long des échanges, les conspirateurs admettent que le nombre réel de manifestants a considérablement diminué et que, si les grands médias de propagande annoncent des centaines de milliers de personnes dans les rues, la réalité est bien plus modeste.

Hadas révèle la vérité lorsqu’il partage son message sur le groupe WhatsApp :

« Nous avons besoin de 35 000 personnes. Si le système de communication du quartier général de la lutte n’est pas en mesure de produire un drame qui réunira ce nombre de participants, c’est le signe que nous ne sommes plus du tout écoutés. Nous devons prendre le risque de produire un ultimatum et un compte à rebours dramatique. Si cela ne mobilise pas les gens, utilisons la méthode du salami pour susciter l’appétit ». [Israel247.org: la « méthode du salami » suggère l’idée de découper l’objectif principal de renverser le gouvernement en parties plus petites et plus digestes – comme des tranches de salami. L’objectif est de susciter progressivement l’appétit ou l’intérêt des participants. Cela signifie que si les efforts initiaux ou l’ultimatum ne parviennent pas à mobiliser les gens, la stratégie consistera à intensifier progressivement les manifestations pour revigorer l’attention et le soutien.]

L’ancien chef d’état-major des FDI, Dan Halutz, a lancé cet appel, dans le groupe secret :

« Camarades, si nous ne parvenons pas à recruter des milliers de participants pour produire l’effet escompté, il vaut mieux ne pas le faire du tout. Les efforts doivent être concentrés sur la construction de la force. Le message doit être correct… »

Dan Halutz, ancien chef d’état-major des FDI, qui a incité les réservistes à ne pas se porter volontaires, et loser en série

Motti Kastel dresse le pedigree de Dan Halutz :

Halutz, qui a commandé à la fois le déracinement de milliers de Juifs de leurs maisons dans la bande de Gaza et l’échec de la deuxième guerre du Liban, a démissionné de son poste le 17 janvier 2007, avant la publication du rapport de la commission Winograd qui a mis en lumière ses graves lacunes.
Halutz a continué à être un échec colossal après sa démission : il a été nommé président de la start-up Sterling et d’une société qui importait des BMW, et les deux entreprises ont subi des pertes qui ont poussé Halutz à partir.
Il a rejoint Kadima lorsque celui-ci était la plus grande faction politique de la Knesset, qui s’est effondrée peu de temps après.
Il a été nommé à la tête de l’Association israélienne de basket-ball en 2013 et a été prié de partir en 2014.
Il a été nommé PDG de Jobkit Holdings et la société a perdu 70 % de sa valeur boursière.
Vétéran de l’armée de l’air, Halutz est devenu partenaire d’une école d’aviation qui a implosé en moins de trois ans.
En mars 2023, dans le cadre de la protestation contre la réforme judiciaire, Halutz a annoncé que si la réforme était adoptée, il refuserait de se porter volontaire pour les réserves en cas de guerre.

Ehud Olmert : « nous avons besoin d’un combat au corps à corps »

L’ancien Premier ministre et repris de justice Ehud Olmert a partagé avec ses co-conspirateurs :

« Au début de la manifestation, j’ai dit qu’une lutte ne se résumait pas à des séminaires et à des discours académiques. Nous avons besoin d’un combat direct et d’un combat au corps à corps. Il y a donc eu des réserves sur la formulation parce qu’elle semblait trop agressive. Il me semble que la validité des mots n’a pas expiré. C’est peut-être le contraire. Sans violence et sans enfreindre la loi, mais à la guerre comme à la guerre ».

Ehud Barak, incitateur en chef, jamais inquiété

Le (deuxième) Premier ministre israélien ayant eu le moins d’ancienneté, Ehud Barak, a déclaré :

« De toutes nos forces. Tout début est difficile et nous sommes au début d’une nouvelle phase. Ce sera difficile, mais essentiel. Nous ne devons pas remettre ça à plus tard ».

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