Par le simple fait que le Hamas n’ait pas la possibilité de fournir une liste complète des otages, ni ne permet à la Croix Rouge Internationale ou à toute autre institution libre ; de les visiter, nous pouvons déduire aisément qu’ils sont dispersés et pas forcément entre les mains du Hamas.
En raison de la guerre qui enflamme et couvre toute la superficie de la bande de Gaza, la tentative du Hamas de reprendre quelques-uns d’entre eux est devenue mission impossible. Cela entrave toute action de reprise, tout en contraignant la fuite des gazaouïs vers le sud et vers la frontière de Rafah en Égypte.
La population gazaouïe n’est pas homogène. En son sein, il y a des brigands, des opportunistes, des vilains et surtout une plèbe dont le Hamas s’est servi pour fortifier son fief et, à l’occasion, en faire de la chair à canon. Il est important de noter que tous ces malheurs et désavantages ne seront jamais éclipsés par « la haine du juif ». Et c’est la raison principale qui encense globalement la grande majorité arabo-musulmane, qu’elle soit en terre prétendue palestinienne ou ailleurs.
Les manifestations pro-palestiniennes qui ont éclaté dans le monde entier, en sont l’indéniable reflet. Pourquoi alors un musulman peu concerné, se voit dans l’obligation de prendre le parti de tout musulman, même quand ce dernier est fautif ? Fraternité ? Que nenni. La preuve est qu’aucun pays arabe n’est venu au secours des gazaouïs ni ne leur offre un asile, à l’exception des Occidentaux. C’est donc Israël et ses juifs qui sont concernés.
La populace qui s’est déversée dans les kibboutzim et dans les villes et villages du Sud israélien, le 7 octobre 2023, comprenait aussi des clans, des éléments opportunistes de familles criminelles, qui ont surgi avec la formation de la brèche dans la barrière séparant la Bande de Gaza de la région sud israélienne.
Si nous prenons en considération la débandade, le flot de civils palestiniens de Gaza et ceux qui se disent les soldats du Hamas, c’est un peu le genre/modèle : « rafle tout ce qui se trouve sous ta main ». Et c’est l’élément essentiel qui fait que le Hamas n’a aucune idée du nombre d’otages et de leurs identités.
La réaction tardive d’Israël a permis aux envahisseurs de faire ce que bon leur semble… dont le carnage, le viol, les démembrements, les capitations… un véritable festin pour ces suppôts de Satan.
La riposte israélienne, sous le choc, avait mis trop de temps pour réagir, pas assez toutefois, pour permettre au Hamas la réalisation d’une liste et d’une reprise d’otages/butin des mains des gazaouïs. Ces derniers, quelques-uns d’entre eux au moins, gardent en leur sein les Israéliens qu’ils ont réussi à ravir.
L’attaque violente d’Israël a brouillé leurs traces, rendant la tâche de récupération du Hamas presque irréalisable. Il faut aussi considérer, que certains otages ont pu être éliminés par ceux qui les ont enlevés, afin de se disculper et/ou d’échapper au Hamas et à sa punition – si punition, il y a.
Ne pas omettre aussi l’existence de tunnels qui mènent directement vers l’Égypte. Ces kidnappeurs se seraient enfuis grâce aux pots-de-vin qu’ils ont dû payer aux soldats égyptiens de la frontière.
En dépit du contrat de paix signé avec l’Égypte, les rapports entre les Israéliens et les Égyptiens demeurent assez bivalents.
Le jeu perfide du Hamas se perpétue non seulement à cause de son incapacité physique de négocier la restitution des otages, mais aussi un moyen d’embrouiller/retarder les plans israéliens de la destruction totale de l’infrastructure souterraine de Gaza.
L’armée israélienne se mesure avec la crainte de devoir détruire tous les tunnels, les hôpitaux qui pourraient détenir ces otages. Le dilemme est grand, d’un côté, l’armée doit absolument compléter son agenda de destruction du Hamas et assurer la sécurité de tout le pays, et d’un autre, d’être dans l’obligation de cibler toute l’infrastructure souterraine où, il faut croire qu’au moins un certain nombre de ces kidnappés soit emprisonné.
La situation est beaucoup plus compliquée que nous, les Israéliens voudront qu’elle ne le fût pas.
Or, mort pour mort, le Hamas ne lèvera pas un pouce pour sauver la peau d’un juif… et c’est à ce pénible scénario que le gouvernement et l’armée israélienne font face.
Par Thérèse Zrihen-Dvir, repris de son blog.