Si l’on met de côté toute la fureur suscitée par les choix politiques du nouveau gouvernement, quel est l’impact réel sur le terrain ? Cette question a été posée par la journaliste Rina Matsliah sur Reshet Bet jeudi, à propos du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir.
Matsliah a demandé au commissaire Eli Levy, porte-parole de la police, si la nomination du chef du parti Otzma Yehudit, Itamar Ben-Gvir, au poste de ministre de la Sécurité nationale, a entraîné un changement, ce à quoi Levy a répondu par l’affirmative, mais probablement pas dans le sens auquel la journaliste s’était préparée.
« Une chose que je peux dire, en parlant comme quelqu’un qui est sur place sur le terrain [JPG : contrairement aux activistes, dont la parole est guidée par l’idéologie, et est totalement déconnectée de la réalité], c’est que la nomination d’Itamar Ben-Gvir a eu un énorme effet dissuasif, principalement dans le secteur arabe », a déclaré Levy. « Il y a un certain sens de la prudence, de la méfiance tendue, depuis son arrivée au gouvernement ».
Levy ajoute :
« la police applique les règlements du nouveau gouvernement, ceux du cabinet de Sécurité politique et du ministre [de la Sécurité nationale]. Nous sommes tous partenaires dans cette affaire, et nous sommes tous engagés dans une lutte déterminée contre la violence et la criminalité dans le secteur arabe.
Lorsque Ben-Gvir a rendu visite au personnel de commandement supérieur du quartier général de la police nationale, il a apporté avec lui une énorme quantité d’énergie et le désir de donner, et a souligné son intention d’investir, de fournir des ressources renforcées et d’augmenter les salaires des policiers », a ajouté Levy.Les Arabes respectent la force
Je suis d’origine roumaine, avec un peu de sang polonais et russe. Je n’ai jamais vécu dans un pays musulman. Aussi, lorsque je veux m’informer sur les musulmans, je fais confiance aux propos de mes amis juifs tunisiens, algériens, marocains, égyptiens et irakiens, et pas du tout aux déclarations des autres, qui ne parlent qu’au travers de leurs lectures académiques et des témoignages qu’ils ont accepté de croire, rejetant ceux qui ne leur plaisaient pas. Et ce que j’entends des sources qui ont vécu sur place, c’est que les Arabes – je parle par généralité évidemment – ne respectent que la force, et qu’ils prennent tout compromis comme un signe de faiblesse. Ben Gvir projetant de la force, je ne suis pas étonné des déclarations de la police, qui a constaté sur le terrain – nous ne sommes pas dans les idées, les théories et les spéculations mais dans la réalité de tous les jours – qu’il inspire de la crainte aux Arabes. Et de cette crainte, mon impression est qu’il y aura moins d’attentats, moins de morts. Je peux me tromper bien entendu, certains affirment qu’il va déclencher une nouvelle intifada, mais je ne crois pas.
Bien plus de démocratie
Voilà, par l’illustration, ce que je veux dire, lorsque j’affirme que les décisions de Ben Gvir et Smotrich apportent plus de démocratie au pays.
- Avant leur élection, la police (et l’armée en Judée Samarie) était sous les ordres d’un directeur qui était nommé. Il n’appliquait pas exactement la politique du gouvernement, mais une adaptation en fonction de ses convictions politiques – généralement celles de la vieille gauche traditionnelle ashkénaze travailliste. Il y avait donc une rupture dans la chaîne démocratique entre le peuple et les actions de la police.
- Désormais, il y a une continuité démocratique : 1) le peuple a élu un gouvernement sur un programme. 2) Le ministre dirige la police, qui est passée sous sa coupe, et donne des ordres conformément à ce programme. 3) La police applique le programme et non celui, dilué par une direction qui ne rend pas de comptes.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://www.israelnationalnews.com/news/365802/