Le bureau du procureur de l’État a examiné les déclarations incendiaires de l’ancien Premier ministre Ehud Olmert, et a déterminé qu’il n’y a pas lieu d’ouvrir une enquête criminelle pour suspicion de sédition : circulez, il n’y a rien à voir. Un homme de gauche est bon par définition, et s’il dérape, c’est forcément par accident. Un homme de droite, c’est tout l’inverse, et il serait déjà derrière les barreaux pour les même propos.
L’examen a porté sur deux interviews accordées par Olmert à des chaînes de télévision, dans lesquelles il déclarait qu’en opposition à la réforme judiciaire du gouvernement, « nous devons passer à l’étape suivante, à l’étape de la guerre, et la guerre ne se fait pas dans les discours ».
Le journal « Israel Hayom » a rapporté que l’enquête a été close et que le soupçon a été écarté après qu’Olmert a précisé que son intention était de se battre dans les limites de la loi uniquement. Il s’avère également que le bureau du procureur mène une autre enquête concernant les déclarations d’autres hauts fonctionnaires, mais on estime aujourd’hui qu’elles seront également classées sans suite : elles viennent de personnalité de l’opposition, donc protégées.
Dans la lettre envoyée par l’avocat Nadav Atzani, des citations d’Olmert ont été citées, parmi lesquelles :
- « Ce qu’il faut, c’est passer à l’étape suivante, celle de la guerre, et la guerre ne se fait pas avec des discours. La guerre se fait dans un combat face à face. Tête à tête. Main dans la main » : jugement : pas de problème, dans sa bouche, ce n’est pas de l’incitation. Si c’était Ben Gvir, ce serait des propos d’un dictateur.
- « Sans violence ni violation de la loi, mais à la guerre comme à la guerre » : verdict : propos innocents.
La lettre du bureau du procureur a également détaillé la raison de la clôture de l’enquête : dans d’autres publications, M. Olmert a précisé qu’il avait l’intention de mener une « lutte plus agressive dont les limites sont la loi et l’absence de violence ».
Le bureau du procureur enquête actuellement sur les déclarations d’autres hauts fonctionnaires : Ehud Barak, Ehud Olmert, Nehemiah Dagan, Dan Halutz, Yair Golan et Eyal Neve.
Le bureau du procureur a déclaré :
« La plupart des déclarations que vous avez mentionnées dans votre demande sont en cours d’examen par les parties concernées ».
Ne retenez pas votre souffle : ils ne craignent rien.
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