En 2018, le Mossad a obtenu des documents révélant l’ensemble du réseau des canaux de financement actifs du Hamas à l’étranger par le biais de sociétés commerciales légitimes. Le gouvernement Netanyahou et l’administration Trump ont reçu les documents – et n’ont pris aucune mesure contre les entreprises qui servaient de « portefeuilles » à l’organisation terroriste, a rapporté le New York Times, qui est à la fois, de gauche donc antisioniste et anti-Israélien ; anti-Netanyahou et anti-Trump ; a une farouche hostilité contre l’Etat juif, et diffuse régulièrement des théories complotistes totalement fausses. Donc à prendre avec des pincettes. Toujours est-il que mon travail est de vous le mentionner.
Selon le Times, Netanyahou n’aurait pas demandé de sanctions contre les financiers du Hamas, et le ministère américain du Commerce, responsable de la lutte contre le financement du terrorisme, n’aurait pas prêté attention aux documents remis aux services de renseignement américains par leurs homologues israéliens. Le NYT n’explique pas pourquoi.
Le ministère américain du Commerce n’a pas imposé de sanctions contre les « portefeuilles » du Hamas avant 2022. Un an plus tôt, des officiers du renseignement financier du Mossad avaient publié sur Facebook une liste de sociétés légales contrôlées par le Hamas.
Ce récit incroyable a été rapporté au New York Times par des officiers de renseignement israéliens, qui ont mis tous leurs documents à la disposition des journalistes. Les journalistes d’investigation Joe Becker et Justin Scheck ont examiné et vérifié les documents, se sont entretenus avec d’anciens membres de l’unité de renseignement financier du Mossad et ont découvert au passage que même l’Arabie saoudite a imposé des sanctions contre les financiers du Hamas en 2019, en informant Washington – mais l’information saoudienne a également été ignorée par l’administration Trump.
Le bureau de M. Netanyahou n’a pas encore répondu à la demande de commentaire du New York Times.
Lors de sa conférence de presse samedi soir, un journaliste a demandé au Premier ministre de commenter la publication du Times, et Netanyahou a déclaré qu’il n’était « pas au courant ».