Novembre 1947, les Arabes refusent un Etat palestinien. Depuis, ce sont des occupants illégaux

Initialement publié le 30 novembre 2022 @ 10h26

Le 29 novembre 1947 est le jour où les musulmans ont déclaré qu’ils ne voulaient pas d’un Etat en Palestine, jour que les médias s’activent à faire oublier. Pas Dreuz.

Le 29 novembre 1947, les Arabes ont refusé la recommandation du Comité spécial sur la Palestine des Nations Unies, qui par un vote majoritaire, a approuvé la résolution 181 : “Création d’un Etat arabe indépendant [l’ONU ne dit pas “Etat palestinien”, car le peuple palestinien n’existait pas encore, et c’est pourquoi les pays arabes ne demandaient pas la création d’un tel Etat, une notion qui apparaîtra bien plus tard], et création d’un Etat juif indépendant, à l’ouest du fleuve Jourdain”, sur une terre conquise sur l’Empire ottoman effondré, et administrée par la Grande-Bretagne.

Plusieurs constats s’imposent

  1. Les Arabes ont fait un choix, celui de la confrontation et non du compromis, et ils ont perdu. Ils en paient le prix, le même que tous les agresseurs qui ont perdu une guerre : l’humiliation et la défaite que la propagande médiatique ne remplace pas.
  2. Se dire victime d’une guerre qu’ils ont déclenchée et perdue s’est retourné contre eux : cela a solidifié au cours du temps la résilience israélienne lors des négociations de paix.
  3. Puisque c’est aujourd’hui leur désir affirmé d’avoir un Etat, les Arabes auraient pu, à l’époque, accepter ce partage, même s’il n’était pas alors question d’Etat palestinien mais arabe. L’erreur de leur refus est attestée par leur demande, sept décennies plus tard, on ne le rappelle jamais assez. Ils ont perdu 70 ans de paix, et ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Même s’ils accusent Israël.
  4. Les Juifs palestiniens, à l’époque, ont accepté le partage, ils ont accepté la création d’un Etat arabe à côté d’eux. Le monde arabe a refusé. Les ennemis de l’humanité ne sont pas ceux qui sont montrés du doigt.
  5. Le pragmatisme juif l’a emporté sur le radicalisme musulman. Israël a progressé, les musulmans ont stagné dans la misère.
  6. L’ONU, ce jour-là, a validé la création d’un “Etat juif”. Rappelons l’histoire : ce n’était pas un “Etat pour les juifs”, un “Etat démocratique et laïque pour les juifs”, mais un “Etat juif”. Son nom, Israël, n’existait pas encore, personne ne savait comment cet Etat s’appellerait. Ce n’est que le 14 mai 1948, jour de l’indépendance d’Israël, que le nom Israël a été officiellement choisi. Jusque là, il s’agissait, pour le monde, d’un “Etat juif”. Et le monde entier s’offusque aujourd’hui que l’Etat juif ait rappelé lors d’un vote récent à la Knesset qu’il est un Etat juif.
  7. Ce 29 novembre, l’Assemblée générale des Nations Unies déclara que “le peuple juif [notez : peuple juif] mérite un foyer national et souverain sur son ancienne Terre [notez : ancienne Terre], et il a tous les droits de disposer de son propre destin”. Que ceux qui discutent de la légitimité de l’Etat juif, sans questionner la légitimité des Etats arabes créés à la même époque, qu’ils s’éduquent et lisent les archives de 1947.
  8. Pendant l’invasion manquée, des Arabes ont fui la région. Un corps spécial, avec des règles spéciales qui ne sont pas offertes aux autres réfugiés a été créé pour maintenir ces réfugiés en l’état, l’UNRWA. Notons que l’objectif de l’agence de l’ONU pour les réfugiés est de leur permettre de retourner chez eux ou d’être réinsérés ailleurs le plus vite possible, alors que depuis sa création, l’UNRWA n’a pas réintégré ou recasé un seul d’entre eux, raison pour laquelle les “réfugiés” palestiniens sont considérés par beaucoup comme la fabrication d’un abcès contre Israël.
  9. Les arabes qui n’ont pas choisi de fuir, et leurs descendants, représentent les 17% de la population arabe israélienne. Ils jouissent de droits qu’on n’offre pas aux êtres humains dans les pays arabes. Ils possèdent les mêmes droits, à quelques exceptions près concernant la terre et l’immigration, que ceux dont disposent les juifs israéliens.
  10. A la même période, un autre groupe de réfugiés est apparu : ce sont les juifs chassés de leurs terres, de leurs maisons, de leurs biens dans les pays arabes. Certains vivaient là bien avant l’invasion arabe. On parle peu de ces 700 à 800 000 juifs : contrairement aux réfugiés arabes parqués dans des camps dans les pays arabes voisins, ces réfugiés juifs ont tous été accueillis à bras ouverts en Israël et ailleurs.
  11. Pendant toutes les années qui ont suivi, quand l’Egypte contrôlait Gaza et que la Jordanie régnait sur Jérusalem et la Judée Samarie, aucune nation arabe n’a envisagé de créer un Etat arabe en Palestine, encore moins un Etat palestinien. Aucun de ceux qui se disent aujourd’hui palestiniens n’ont réclamé un Etat. Ils avaient la capitale qu’ils réclament aujourd’hui, ils avaient la terre qu’ils réclament aujourd’hui, et pourtant ils n’ont pas créé un Etat.
  12. C’est même l’inverse qui se produisit : au lieu de créer un Etat arabe, ou palestinien, la Jordanie annexa la Judée Samarie à sa terre, et l’appela Cisjordanie. Et les Arabes vivant dans la région n’ont ni protesté contre l’occupation, ni réclamé la libération des territoires, ni demandé la création d’un Etat. Rien.
  13. L’emploi du mot Cisjordanie – qui a eu une existence légale pendant 19 ans, de 1948 date de l’invasion par la Jordanie, à 1967 date de sa libération lors de la guerre des 6 jours, n’est pas la preuve que cette terre a été confisquée au “peuple palestinien” tel qu’inventé dans les années 60.

L’histoire de ces 70 années aurait pu être bien différente, si les Arabes avaient accepté alors ce qu’ils réclament aujourd’hui.

Les nations arabes ont créé 70 années très amères pour les Arabes de Palestine. Résultat, ils sont maintenant les occupants illégaux d’une terre qu’ils ont refusée en 1947.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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