Un sondage de l’Institut Midgam publié par N12 News mercredi soir prédit pour la première fois un certain mouvement à droite au cas où Ayelet Shaked se présenterait comme remplaçante de Naftali Bennett à la tête du parti Yamina.
Shaked a répondu par ce tweet :
« Nous nous mettons en mouvement (l’hébreu, « yotzim la’derech », signifie littéralement « nous prenons la route »)
Si les élections avaient lieu mercredi, voici les résultats :
- Likoud – 34
- Yesh Atid – 20
- Bleu&Blanc – 9
- Sionisme religieux – 9
- Shas – 8
- Union Torah judaïsme – 7
- Liste arabe commune – 6
- Travaillistes – 5
- Israël Beiteinu – 5
- Yamina – 5
- Ra’am – 4
- Meretz – 4
- Nouvel espoir – 4
L’enquête n’a porté que sur 505 personnes âgées de 18 ans et plus et la marge d’erreur est de +-4,4%, ce qui n’est pas d’une fiabilité exceptionnelle. Cependant, le sondage ressemble à tous les sondages récents – à la nuance près des voix pour Netanyahou
Si Yamina de Shaked accepte de rejoindre un gouvernement de coalition Netanyahou – et il n’y a aucune raison de croire qu’ils ne le feront pas – il semble que Bibi soit de retour aux commandes :
Likoud 34 + Sionisme religieux 9 + Shas 8 + UTJ 7 + Yamina 5 = 63.
Mais nous sommes en Israël… et rien n’est simple.
- Tout d’abord, le président du sionisme religieux Bezalel Smotrich déteste son ancienne partenaire Ayelet Shaked.
Il s’est senti personnellement blessé par sa décision et celle de Bennett de se présenter avec la gauche et avec un parti islamiste, et a passé l’année dernière à les attaquer ; - deuxièmement, au moins deux membres de la faction Yamina qui ont trahi Shaked et Bennett – Nir Orbach et Idit Silman – se verront très probablement attribuer des places de choix sur la liste électorale du Likoud, et Shaked devra s’en accommoder ; et
- troisièmement, et c’est le plus important, Netanyahou craint et n’aime pas Shaked qu’il a toujours considérée comme une rivale potentielle pour la direction du Likoud.
Enfin, n’oublions pas que Netanyahou ne cherche pas à diriger un gouvernement de coalition purement de droite ; qu’il ne veut pas imposer la souveraineté israélienne en Judée et Samarie ; qu’il il ne veut pas que les juifs puissent aller prier librement, sans restriction, sur le Mont du Temple ; qu’il ne veut pas d’un grand rabbin religieux sioniste ; qu’il n’a jamais fait grand chose pour éliminer les constructions illégales des bédouins dans le Negev et des Arabes en Judée Samarie et autour de Jérusalem, mais heureusement, qu’il ne veut pas être responsable de la mise en œuvre de la création d’un État palestinien, ce que beaucoup appellent « une solution », ce qui n’a jamais établi comme étant vraiment une solution : c’est une hypothèse et rien d’autre.
À la lumière de tout ce qui précède, la démarche naturelle de Netanyahou après l’élection serait d’approcher le président de Bleu-et-Blanc, Benny Gantz, et de lui proposer à nouveau le ministère de la défense. Parce que Nétanyahou préférerait voir Shaked partir et Gantz entrer. Vous vous souvenez des slogans électoraux de Bezalel Smotrich demandant votre vote afin d’être là pour s’assurer que Bibi remue le navire vers la droite ? Eh bien, Bibi ne veut pas qu’un Smotrich puissant lui donne le canal carpien. Il veut Gantz à sa gauche, avec des invitations à Mahmoud Abbas et des harcèlements de colons que lui, Bibi, pourrait condamner et sortir propre comme un bébé poudré.
En conclusion, un sondage avec seulement 505 répondants n’est pas gravé dans le marbre. Et les élections auront lieu fin octobre/ début novembre, et de l’eau coulera sous les ponts de la Seine d’ici-là. Nous n’avons aucune idée de la manière dont les prochaines élections vont se dérouler.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://www.jewishpress.com