Lors d’une cérémonie de commémoration de l’Holocauste, le député Likoud de la Knesset Boaz Bismuth a été expulsé de la cérémonie organisée à l’occasion de la Journée de l’Holocauste dans une synagogue de Tel-Aviv.
M. Bismuth s’est exprimé lundi soir à la synagogue, qui accueille des membres de la communauté juive de la ville grecque de Thessalonique.
Mais des opposants à la réforme et des militants de gauche ont hurlé après lui et lui ont intimé de quitter les lieux. D’autres, au contraire, se sont indignés qu’on le dérange en un jour symbolique. Mais leur haine est si forte, rien ne pouvait les arrêter.
Sur les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, et également publiées sur le compte Telegram d’Amit Segal, on peut voir plusieurs militants de gauche et des opposants à la réforme lui crier « Honte » et l’expulser.
Les opposants se sont excités et étaient prêts à passer à la confrontation physique. Le député du Likoud a alors décidé de quitter la synagogue.
Hier, lorsque les cérémonies de la Journée de l’Holocauste ont commencé, le président Herzog et de nombreux hommes politiques ont déclaré que cette journée était au-dessus des disputes politiques.
Bismuth a ensuite publié une déclaration disant :
“La journée de commémoration de l’Holocauste est au-delà de toute controverse politique ou partisane. Il s’agit d’un jour saint destiné à préserver la mémoire des millions de Juifs qui ont péri. Lorsque les nazis les ont assassinés, ils ne se sont pas souciés de leur position politique ou de celle de leur parti, ce qui les intéressait, c’était qu’ils soient juifs. Se diviser, se quereller et se battre en ce jour est une chose terrible que je ne soutiendrai pas”.
Benny Gantz a été le premier à condamner l’acte d’agression :
“En tant que fils de survivants de l’Holocauste, les images du député Bismuth expulsé d’une cérémonie de commémoration de l’Holocauste, dans une synagogue de l’État juif, me font mal au cœur. Je condamne cet acte et, même si je comprends les divergences d’opinions et la détresse que ressentent de nombreux citoyens, je demande à chacun de faire preuve de retenue en ces jours saints. Après eux, nous mènerons des débats intenses et importants sur le caractère [d’Israël] avec détermination et force. »
Il ne fait aucun doute que si la situation avait mis en scène un homme de gauche chahuté ainsi par des membres du Likoud ou des partis religieux, l’affaire aurait pris un tour dramatique. Les médias internationaux s’en seraient saisis, alors que dans le cas présent, ils resteront probablement silencieux. Les journalistes sont l’ennemi du peuple, qui a beaucoup de mal à s’en rendre compte. Puisqu’ils ne peuvent pas récupérer l’incident pour diaboliser la droite, ils n’appelleront pas à des sanctions, ne déverserons pas des larmes de crocodiles sur les dangers de « l’extrême droite », et n’accuseront pas ces juifs de détruire la démocratie israélienne.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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