Netanyahou : “Nous ne nous rendrons pas, parce que nous sommes un peuple de héros”

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou, samedi 17 février 2024), s’est adressé aux citoyens d’Israël depuis le bureau du Premier ministre à Jérusalem. Ses propos ont excité les gauchistes qui manifestent pour sa démission.

“Citoyens d’Israël,

Au début de mon intervention, je voudrais adresser mes condoléances aux familles de ceux qui ont été assassinés dans l’odieux attentat terroriste d’hier au carrefour de Re’em. J’aimerais également adresser mes meilleurs vœux de rétablissement aux blessés. Cet attentat nous rappelle que le pays tout entier est une ligne de front. Les meurtriers ne viennent pas seulement de Gaza, et ils veulent tous nous tuer. Nous sommes déterminés à les combattre et à rétablir la sécurité et la tranquillité dans le sud, le nord, le pays tout entier.

Cette victoire est à portée de main et nous y parviendrons grâce à votre merveilleuse résilience, chers citoyens d’Israël, et grâce à l’incroyable bravoure de nos combattants.

“Ce soir, je voudrais vous parler de cette bravoure”

J’ai récemment visité les services de rééducation des hôpitaux Hadassah et Sheba. J’y ai rencontré des combattants très courageux. Ils m’ont ému aux larmes. L’un d’entre eux a perdu ses deux jambes à partir des cuisses. Il m’a regardé dans les yeux et m’a dit :

“Monsieur le Premier ministre, nous devons continuer. Continuez jusqu’au bout”.

J’ai entendu ces mêmes mots exacts de la part de tous les héros dans les salles de rééducation. L’un sans une main, l’autre sans une jambe, et certains même sans leurs deux jambes. Sans exception, ils m’ont tous dit :

“Nous devons continuer jusqu’à la fin, jusqu’à la victoire, jusqu’à l’élimination du Hamas.”

Certains d’entre eux ont même ajouté :

“Lorsque nous serons réhabilités, nous retournerons combattre nos ennemis, car seule la victoire assurera l’existence de notre État.”

Citoyens d’Israël, vous le savez, nous avons une génération étonnante, nous leur devons beaucoup. Grâce à eux, nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que nous atteignions tous les objectifs de la guerre.

“Cette semaine, nous avons libéré deux otages supplémentaires”

Cette semaine, lors d’une brillante opération menée par l’Unité nationale de lutte contre le terrorisme, l’ISA et Tsahal, nous avons libéré deux otages supplémentaires et les avons rendus à l’étreinte de leurs familles. En temps réel, j’ai observé avec anxiété les courageux combattants qui se préparaient à pénétrer dans le repaire des terroristes. J’étais dans la salle des opérations à 01h40 ; c’était le moment décisif, celui où la distance entre le succès et l’échec tient à un cheveu. En quelques secondes, j’ai entendu à la radio :

“Les diamants sont entre nos mains”.

Nous avons tous poussé un soupir de soulagement et la joie était grande.

Malgré le grand risque, j’ai approuvé cette opération complexe, car je crois en nos combattants. Je crois en leur professionnalisme, leur détermination et leur héroïsme. Lorsque je les ai rencontrés le lendemain, je les ai embrassés et leur ai dit :

“Il n’y en a pas d’autres comme vous. Vous êtes les meilleurs combattants du monde. Le peuple d’Israël est fier de vous”.

“C’est ainsi que nous avons libéré 112 otages jusqu’à présent”

Je tiens à vous le dire, ainsi qu’aux familles des otages : Pas un instant nous n’avons oublié notre obligation de rendre tous les otages.

L’essence de notre politique de libération des otages est une forte pression militaire et des négociations très dures. Nous avons ainsi libéré 112 otages jusqu’à présent et nous continuerons à agir ainsi jusqu’à ce que nous les ayons tous libérés. Les négociations exigent une position ferme.

Je dois vous dire, citoyens d’Israël, que jusqu’à ce jour, les exigences du Hamas ont été délirantes et ne signifient qu’une chose : la défaite d’Israël. Il est clair que nous ne les accepterons pas. Mais lorsque le Hamas abandonnera ces demandes délirantes, nous pourrons aller de l’avant. Je tiens à vous le dire, ainsi qu’aux familles des otages : Pas un instant nous n’avons oublié notre obligation de rendre tous les otages.

“Aux personnes déplacées dans le sud et dans le nord : Le gouvernement d’Israël s’engage à vous renvoyer en toute sécurité dans vos foyers”

Je voudrais dire un mot important aux personnes déplacées dans le sud et dans le nord : Le gouvernement d’Israël s’engage à vous renvoyer en toute sécurité dans vos foyers.

La victoire totale dans le sud est un message clair et net adressé à tous nos ennemis, proches et lointains, un message qui rétablira également la sécurité dans toutes les régions du pays.

Nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas vaincu l’ennemi

Sur le chemin pour y parvenir, je regrette que nous payions un prix très cher. Des combattants héroïques sont également tombés cette semaine, notamment le commandant de bataillon, le lieutenant-colonel Netanel Alkobi, père de cinq enfants. Le père de Netanel, Albert, a fait son éloge lors de ses funérailles et a déclaré :

“Le peuple d’Israël vit – ce n’est pas un simple slogan. Les fils de la génération de la victoire sont partis combattre un ennemi brutal. Dans leur mort, ils nous ont ordonné de vivre sur la terre d’Israël sans ennemis.”

À partir de là, je dis à Albert et à tous les citoyens d’Israël : nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas vaincu l’ennemi brutal pour lequel Netanel et ses amis héroïques ont donné leur vie.

Jeudi, je me suis entretenu avec le Président américain Joe Biden

Quiconque veut nous empêcher d’effectuer des opérations à Rafah nous dit en fait de perdre la guerre. Je ne le permettrai pas

Je parle avec les dirigeants du monde entier tous les jours. Je leur dis résolument : Israël se battra jusqu’à ce que nous obtenions une victoire totale. Et en effet, cela inclut une action à Rafah, bien-sûr après que nous ayons permis aux civils qui se trouvent dans les zones de combat d’évacuer vers des zones sûres. Quiconque veut nous empêcher d’effectuer des opérations à Rafah nous dit en fait de perdre la guerre. Je ne le permettrai pas. La campagne diplomatique que je mène, avec mes collègues, nous a permis une liberté d’action militaire sans précédent pendant cinq mois, ce qui ne s’est jamais produit dans les guerres d’Israël. Je tiens à vous dire que cela ne va pas de soi. Nous y parvenons grâce à votre soutien, citoyens d’Israël.

Nous ne céderons à aucune pression

Nous ne nous rendrons pas, parce que nous sommes un peuple de héros. Nous ne nous rendrons pas, parce que nous sommes un peuple qui désire la vie. Nous ne nous rendrons pas, parce que nous devons vaincre le mal. Nous ne nous rendrons pas non plus au diktat international concernant un arrangement futur avec les Palestiniens.

Je l’ai dit clairement au Cabinet et je le répète au monde entier ce soir : Un arrangement ne sera obtenu que par des négociations directes entre les parties, sans conditions préalables.

Sous ma direction, Israël continuera à s’opposer fermement à la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien. Et quand veulent-ils procéder à cette reconnaissance unilatérale ? Après le terrible massacre du 7 octobre. Il n’existe pas de récompense plus grande au terrorisme. C’est sans précédent, c’est ce qui empêchera tout accord de paix futur.

Citoyens d’Israël, nous sommes sur le chemin de la victoire

Nos combattants l’exigent. Les blessés l’exigent. Les familles endeuillées l’exigent, et la grande majorité de la population l’exige. Pour parvenir à la victoire, nous avons besoin d’une chose : l’unité, non pas une unité momentanée, mais une unité authentique.

Lorsque j’ai rencontré nos combattants héroïques dans les services de rééducation des hôpitaux, j’ai vu cette unité dans toute sa splendeur. J’ai été profondément ému. Je me suis senti soulevé d’une manière difficile à décrire. J’ai embrassé ces héros ; j’étais ému.

Mais peu de temps après, cet esprit optimiste a été remplacé par une amère déception.

N’écoutez pas ceux qui essaient de provoquer des dissensions entre nous. Ils sont une petite minorité qui ne représente pas la majorité décisive des citoyens d’Israël

Après avoir quitté l’hôpital, un autre visiteur est arrivé. Il s’est tourné vers un héros israélien, Noam Ben-Shloush, un combattant de la brigade Golani des FDI qui a perdu une jambe au combat. Au lieu de soutenir Noam, il l’a sermonné et lui a dit :

“Comment oses-tu rencontrer le Premier ministre ?

Noam s’est levé sur sa jambe unique et lui a crié :

“Qui es-tu pour parler de dissension ? C’est vous qui créez la discorde !

J’embrasse Noam et je le salue, lui et ses amis, nos héros.

Je voudrais vous dire à tous : N’écoutez pas ceux qui essaient de provoquer des dissensions entre nous. Ils sont une petite minorité qui ne représente pas la majorité décisive des citoyens d’Israël. La majorité du peuple ne veut qu’une chose : l’unité pour la victoire.

Cette unité existe à l’intérieur des chars et sur les champs de bataille entre Gaza et Rafah ; elle existe dans toutes les parties du peuple et du pays.

C’est ensemble que nous nous battrons, et – avec l’aide de Dieu – c’est ensemble que nous gagnerons.”

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