Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a défendu dimanche le plan de réforme judiciaire de son gouvernement et a appelé les dirigeants de l’opposition à cesser de menacer de “guerre civile” et de parler de “destruction de l’État”.
M. Netanyahou a commencé ses remarques lors de la réunion du Cabinet de sécurité de dimanche en notant qu’en novembre “il y a eu une énorme manifestation, “la mère de toutes les manifestations” – il voulait bien entendu parler des élections. Des millions de personnes sont descendues dans la rue pour voter aux élections. L’un des principaux sujets sur lesquels ils ont voté était la réforme du système judiciaire, a-t-il dit, ce qui n’est pas tout à fait exact : l’économie, le coût de la vie, l’inflation, la vie chère, étaient les sujets les plus importants.
“Ces derniers jours, j’ai entendu parler d’une tentative de prétendre que le public ne savait pas pour quoi il votait. Alors voici une citation, une parmi tant d’autres, de moi et de mes collègues pendant la campagne électorale. Voici ma citation : ‘Nous allons apporter les changements nécessaires au système judiciaire, de manière prudente et responsable. Nous allons changer le système, pour le sauver et non le détruire'”.
“Des mots dans ce sens ont été prononcés dans le passé par des gouvernements de droite et de gauche, a-t-il poursuivi, “et personne n’a pensé alors que c’était la ‘fin de la démocratie’. Le véritable objectif des réformes est de rétablir l’équilibre entre les autorités qui a existé en Israël pendant 50 ans, et qui est maintenu aujourd’hui dans toutes les démocraties occidentales, a-t-il poursuivi. [JPG : C’est absolument exact.]
“Je dois rappeler que lorsque nous étions dans l’opposition, nous n’avons pas appelé à la guerre civile et n’avons pas parlé de la destruction de l’État, même lorsque le gouvernement prenait des décisions auxquelles nous nous opposions avec véhémence. J’attends des leaders de l’opposition qu’ils fassent de même”, a-t-il ajouté.
M. Netanyahou a exhorté les dirigeants de l’opposition à engager plutôt un “dialogue approfondi et sérieux” sur les propositions à la Knesset et dans ses commissions associées, tout en exhortant le public à ne pas “se laisser emporter par des slogans incendiaires sur la guerre civile et la destruction de l’État”.
Les commentaires de M. Netanyahou sont intervenus après qu’environ 15 000 (80 000 selon les médias) Israéliens sont descendus dans la rue samedi soir pour manifester à Tel Aviv, Haïfa et Jérusalem contre les réformes proposées.
Un des points du projet consiste à éliminer la justification juridique du “manque de caractère raisonnable”, qui, selon les critiques, est vague et a été utilisé par le tribunal pour signifier ce qu’il veut lorsqu’il n’aimait pas les votes de la Knesset.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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