Les dirigeants politiques vivent toujours sur le modèle diplomatique du 19e siècle. Usé, hypocrite, inefficace, composé de gens bien élevés et incompétents, presque illettrés sur les sujets géopolitiques. Donald Trump, l’un des plus grands diplomates des temps modernes, a obtenu des résultats extraordinaires en bafouant toutes les normes diplomatiques, et a renvoyé à l’époque des voyages à cheval et en bateau la diplomatie mondiale.
Dans ce contexte poussiéreux, les signes comptent. Et le signe qui compte ici est que le grabataire président américain, qui a reçu le président Herzog en lisant ses fiches posées sur ses genoux – pendant qu’Herzog, stupéfait, regardait ailleurs, rencontre le Premier ministre israélien.
Donc les restes de Joe Biden rencontreront le Premier ministre Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche, ont confirmé de hauts fonctionnaires américains au Yediot Ahronot.
Cette rencontre aura lieu lors de l’ouverture annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, encore une institution inutile, stupide, corrompue et inefficace – sans oublier antisémite.
Malgré les liens actuellement tendus entre les deux administrations, la rencontre aura lieu à Washington plutôt qu’à New York, car si elle était reléguée en marge de l’Assemblée, les signes, très utiles à la diplomatie inutile, seraient perçues comme une dégradation des relations entre les alliés.
Netanyahou a reçu une invitation lors d’une conversation téléphonique avec Biden le mois dernier. Depuis, il a déclaré à plusieurs reprises, lors d’entretiens avec des médias américains, que la réunion aurait “probablement” lieu en septembre, sans préciser de date, tandis que Washington niait. Quand je dis Washington, je ne parle pas du président Biden, qui sait à peine trouver son chemin seul, et n’a absolument plus aucune idée de ce qui se passe autour de lui, et encore moins dans le monde. Non, ce sont les gens qui dirigent le pays, des gens non élus, des progressistes et des radicaux, qui détestent Netanyahou et critiquent Israël, qui prennent les décisions.
La Maison Blanche n’a pas inclus cette invitation dans son compte rendu de juillet, qui s’est concentré sur la critique de la réforme judiciaire – car l’Israël de Netanyahou accepte passivement, ce qui me révolte, de laisser les pays étrangers se mêler de la politique intérieure d’Israël.
Cette confirmation contraste également avec les formulations vagues utilisées par les porte-parole de la Maison Blanche depuis lors, telles que Karine Jean-Pierre – la menteuse en série dont l’antipathie pour Israël et la tendresse pour les “victimes palestiniennes” ne fait aucun doute, déclarant lors d’un briefing quotidien à la fin du mois de juillet :
“Les deux hommes ont convenu de se rencontrer aux États-Unis plus tard dans l’année. Leurs équipes travaillent sur la logistique et le calendrier”.
Il y a quatre jours, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré, en réponse à une question d’un journaliste lors d’un briefing téléphonique :
“Nous prévoyons toujours que le président rencontrera le premier ministre Netanyahou à la fin de l’année, à l’automne, et [que] ce sera quelque part aux États-Unis”.
Kirby aurait pu dire : “j’en sais rien”, cela aurait été plus honnête – et moins diplomatique.
Le président américain a qualifié le gouvernement israélien de “plus extrême” qu’il ait connu en 40 ans de politique. Il a juste oublié de dire que c’est ce que pensent les médias de gauche : oui Biden, Macron et autres sont tout autant désinformés que monsieur Michu.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.org
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