Voici un extrait de l’allocution prononcée jeudi 8 juin 2023 par le Premier ministre Benjamin Netanyahou lors de la cérémonie de commémoration des victimes de l’Altalena, au cimetière de Nahalat Yitzchak, à Tel-Aviv :
“ Comme chaque année, nous nous réunissons ici pour nous souvenir des victimes de l’Altalena. Mais je dois dire que l’affaire de l’Altalena est revenue à la une de l’actualité ces derniers mois.
Le débat interne à la société israélienne sur la question de la réforme judiciaire a conduit certains éléments extrémistes à menacer de faire basculer l’État dans l’anarchie.
Soyons clairs : il est permis de manifester dans l’État d’Israël. Il est permis de protester. Et la plupart des manifestants expriment leur position d’une manière acceptable dans la démocratie. Toutefois, dans d’autres cas, les lignes rouges et les normes ont été grossièrement piétinées par des violations de la loi, des troubles, des attaques contre des fonctionnaires et des menaces à l’encontre de membres de la famille de fonctionnaires.
Lors d’un précédent débat interne sur l’évacuation du Gush Katif, des membres éminents du camp qui soutenait le désengagement ont fait l’éloge du naufrage de l’Altalena.
Ils ont ensuite laissé entendre qu’un « second Altalena » était nécessaire, l’objectif étant de piétiner leurs opposants.
Je dis aujourd’hui ce que j’ai dit à l’époque et ce que j’ai toujours dit : il n’y avait pas de raison pour la première Altalena et il n’y a pas de raison pour une deuxième Altalena.
En tant que Premier ministre de l’État du peuple juif, je me souviens toujours des leçons de l’Altalena. C’est pourquoi j’ai souligné à maintes reprises que, sans céder sur des positions justes, je suis prêt à dialoguer afin d’épuiser les chances de parvenir à des accords. J’ai ajouté, et j’ajoute aujourd’hui : Il ne peut y avoir de guerre civile. J’ai ajouté un autre message, destiné à ceux qui se trouvent dans la région : Ne comptez pas sur une guerre civile.
Dans les démocraties, il y a des divergences d’opinion mais il n’y aura pas de guerre civile, parce qu’une guerre civile serait la fin de l’Etat.