Benjamin Netanyahou a promis de continuer à ignorer « les conseils mal fondés » du New York Times après que le journal a publié samedi un éditorial plein de haine avertissant que son gouvernement présumé de droite dure et ultra-religieux représente un danger pour la démocratie israélienne – signifiant que ce quotidien de gauche rejette la démocratie lorsque les résultats lui déplaisent.
L’antisémitisme d’une partie de ses équipes de rédaction (Bari Weiss, qui publie les Twitter Files, a été contrainte de démissionner en raison du harcèlement qu’elle subissait à cause de son amour pour Israël), le parti pris antisioniste est depuis très longtemps une des marques de fabrique du quotidien de référence. Là, il s’est situé exactement dans cette ligne, dans un article intitulé « L’idéal de la démocratie en danger dans l’État juif ». Il affirme que si Netanyahou a remporté les élections de manière équitable, le pouvoir considérable qu’il offre à ses partenaires d’extrême droite et ultra-orthodoxes constitue une menace réelle pour les valeurs démocratiques, niant ainsi le vote de millions d’Israéliens.
Dimanche, Netanyahu a réagi sur Twitter en lui rappelant une partie de son passé honteux. Il a rappelé que la publication avait « enterré l’Holocauste pendant des années dans ses dernières pages », c’est actuellement exact et vérifiable, et que le Times « a diabolisé Israël pendant des décennies ». Il a également dénoncé le fait qu’il « appelle honteusement à saper le nouveau gouvernement élu d’Israël ». Honteusement est le mot juste.
« Alors que le NYT continue à délégitimer la seule vraie démocratie du Moyen-Orient et le meilleur allié de l’Amérique dans la région, je continuerai à ignorer ses conseils mal fondés et à me concentrer sur la construction d’un pays plus fort et plus prospère, le renforcement des liens avec l’Amérique, l’expansion de la paix avec nos voisins et la garantie de l’avenir du seul et unique État juif », a écrit Netanyahou.
Dans son éditorial de samedi, le conseil d’administration du Times a déclaré qu’il avait été un « fervent partisan d’Israël et d’une solution à deux États », ce qui est une contradiction totale, car la seule solution à deux Etats acceptée par les Arabes signe la disparition d’Israël, et qu’il le resterait, mais que le nouveau gouvernement de Netanyahou était « une menace importante pour l’avenir d’Israël – sa direction, sa sécurité et même l’idée d’une patrie juive », ce qui est un contresens puisque l’on peut reprocher beaucoup de choses aux orthodoxes, mais pas de diluer le judaïsme !
Ignorant l’effondrement presque total de la gauche – les socialistes et les communistes (Havoda et Meretz) sont passés de groupes majoritaires à marginaux, Le Times fait valoir que le nouveau gouvernement « marque une rupture qualitative et alarmante avec tous les autres gouvernements des 75 ans d’histoire d’Israël ». Rupture peut-être, alarmante, c’est une question de point de vue, et puisqu’ils ne connaissent pas l’avenir, ils parlent sans rien dire pendant qu’ils incitent leurs lecteurs à la haine d’Israël.
De plus, c’est aussi par totale ignorance du système électoral israélien que la rédaction du journal a rejeté l’affirmation selon laquelle la victoire électorale du bloc dirigé par Netanyahou (64-56 sièges) lui donnait un « large mandat pour faire des concessions aux partis ultrareligieux et ultranationalistes ».
L’article menace Itamar Ben Gvir
Toujours mal renseigné sur le système politique, le NY Times s’en prend à Ben Gvir au moyen d’arguments usés, éculés, faux et manipulateurs. On a droit à tous les clichés mensongers habituels, maintes fois débunkés et corrigés. Il accuse « le nouveau cabinet [qui] comprend des partis d’extrême droite radicaux [de vouloir] l’expansion et à la légalisation des colonies d’une manière qui rendrait effectivement impossible la création d’un État palestinien en Cisjordanie ; à la modification du statu quo sur le Mont du Temple, une action qui risque de provoquer une nouvelle série de violences israélo-arabes ; et à l’affaiblissement de l’autorité de la Cour suprême israélienne, libérant ainsi la Knesset, le corps législatif israélien, pour qu’il fasse ce qu’il veut, avec peu de retenue judiciaire », avertit le journal.
Toutes ces mesures « sont troublantes », selon l’éditorial, « et les dirigeants américains devraient le dire ».
Sauf que toute cette purée gauchiste et post-sioniste, avec le rejet très clair de l’extrême gauche, est exactement ce contre quoi les Israéliens ont voté.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
L’article du NYT me fait penser à une pétition Jcall qui circule actuellement en Belgique et sans doute dans d’autres pays et auquel j’ai répondu dans un journal juif de Bruxelles qui se permet souvent de donner la parole à des auteurs usant du double standard contre Israël.
Ci-dessous ma réaction:
Il y a dans les programmes des partis de cette prochaine coalition des propositions avec lesquelles je suis en désaccord . Par exemple, en ce qui concerne la Loi du retour, je suis au contraire partisan de son élargissement à tous ceux qui se considèrent comme Juifs , sont solidaires d’Israël et ont au moins un ascendant (même s’il faut remonter à 1948) considéré comme Juif par la Halara orthodoxe ou les 2 ou 3 grands mouvements libéraux américains.
Bien qu’étant laïc et non croyant, je trouve que le projet de cette nouvelle coalition d’autoriser les Juifs de prier sur le lieu le plus saint pour les Juifs dans un Etat juif est tout à fait normal et ne relève ni du fanatisme ni de l’intégrisme.
Il faut effectivement maintenir la séparation des pouvoirs mais le fait de vouloir que , par exemple les juges de la Cour suprême soient désignés par une procédure comparable à celle des Etats-Unis et plus comme actuellement par cooptation serait en fait un progrès au niveau de la démocratie israélienne.
N’oublions pas que si les Religieux sont dans cette coalition, c’est parce que les partis de Ganz, Lieberman , Lapid et Sar ont refusé d’entrer dans une coalition avec Netanyahu qui avait pourtant été élu démocratiquement comme Président de son parti et qui est considéré par les Israéliens comme l’homme politique le plus capable pour la fonction de Premier Ministre. Refus motivé non pour des raisons politiques mais en raison de leur antipathie vis-à-vis de ce politicien qui est parvenu récemment à conclure des Accords avec de nombreux pays musulmans.
Le fait d’oser parler d’occupation israélienne dans cette pétition sans mentionner les offres généreuses de Barak et d’Olmert refusées par la partie palestinienne est tout simplement scandaleux.
Le fait pour Jcall de s’inquiéter du sort de la démocratie israélienne et de lancer cette pétition est plus qu’une erreur mais une faute grave à l’heure où de nombreuses ONG et organismes internationaux démonisent Israël ; le conseil des droits de l’homme de l’ONU a cette année condamné Israël à 15 reprises et seulement 13 fois le reste du monde dont l’Iran, la Chine, … et les dizaines d’autres dictatures .