« Netanyahou a apporté une décennie de calme »: exact (si on ne compte pas les 47 morts durant l’Intifada des couteaux)

Benjamin Netanyahou

L’attentat à Hadera, immédiatement après celui de Be’er Sheva, fait grand bruit dans la société israélienne. Certains voient un rapport avec le ‘Sommet du Néguev’.

Ce matin lundi, le journaliste et commentateur politique Yinon Magal a déclaré que

« Benjamin Netanyahou a apporté 10 années tranquilles, et en neuf mois [de Bennet] vous voyez combien de Juifs ont été assassinés. »

Ben Caspit, un autre éditorialiste politique, a répondu à Magal :

« Il y a eu une erreur dans les propos de mon érudit collègue. Je vous rappelle qu’il n’y a eu ni 19 ans, ni 10 ans de calme. Il n’y a pas eu de calme durant le premier mandat, que nous ne comptons pas, de 1999-1996, qui a été marqué par plusieurs attaques infernales, et certainement pas en 2016-2015, lorsque l’intifada des couteaux a éclaté, ce qui a entraîné la mort de 47 Israéliens et de 3 autres résidents étrangers. »

Il a également mentionné l’un des incidents de l’Intifada des couteaux, dans lequel deux Arabes d’Umm al-Fahm, la même ville d’où sont partis les terroristes la nuit dernière, ont été assassinés par des gardes-frontières.

Malgré cela, Caspit a fait un compliment à Netanyahou :

« A propos, nous ne l’avons pas encore vu danser sur le sang versé, vous savez quoi ? Félicitations à lui. Il a raison de se retenir 24 heures après l’incident. Comme vous le dites, et à juste titre, c’est 120 ans de conflit et il y a des hauts et des bas. Le nom que nous portons est celui d’un vainqueur. Le sionisme a gagné, personne ne nous expulsera, certainement pas ISIS. »

Avec les derniers mots de Caspit, Magal tombé d’accord :

« Je ne pense pas que nous serons vaincus parce que l’éternité d’Israël ne mentira pas et la troisième maison ne tombera pas, mais nous sommes en difficulté. »

Le problème qui inquiète beaucoup Magal, c’est :

« le problème mental. Je me bats pour cela ici. D’abord comprendre le sens de ce pourquoi nous sommes là, notre emprise sur le sol, le prix que nous sommes prêts à payer. Se renforcer, devenir traditionnel, se rapprocher de la religion, de la foi, de notre mission ici en terre d’Israël. Vous comprenez ?

En ce qui me concerne, je ne peux pas être d’accord avec eux. Je n’approuve pas de ne pas vivre dans la réalité, de ne pas dire les choses telles qu’elles sont, de parler de ce qui n’est pas et de fermer les yeux. Mes deux éminents confrères perpétuent des clichés que personne ne remet en cause, celui d’Israël vainqueur.

Israël vit avec un tabou que la société n’examine pas de peur de devoir … en discuter et voir la réalité en face, à savoir que l’Etat juif ne se comporte pas comme un vainqueur.

Israël tolère le statu quo du terrorisme, des incitations à tuer des juifs, y compris le salaire versé par l’Autorité palestinienne aux familles des terroristes, ce qui encourage d’autres jeunes à « découvrir cette passion » de tuer la population du vainqueur. Il tolère les constructions illégales des bédouins dans le Neguev et des autres Arabes en Judée Samarie, colonisation lente et patiente des terres du vainqueur. Il laisse l’UE financer des ONG antisémites et israéliennes d’extrême gauche spécialement créées pour traîner le vainqueur devant la CPI. Et ce vainqueur accepte que le vaincu enseigne la haine des juifs et l’incitation à tuer les Israéliens dans les livres d’école, ce qui plante la semence des tueurs de demain tandis qu’il lutte contre ceux d’aujourd’hui ? Le vainqueur laisse pousser la graine de la haine sans rien faire, en voilà du vainqueur. Avec des vainqueurs comme ça, les Alliés auraient laissé Hitler en place dans l’espoir qu’il se calme en vieillissant.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

Source : https://www.maariv.co.il

Inscription gratuite à la newsletter Israël 24/7
Quitter la version mobile