Naftali Bennet raconte une belle comptine pour endormir les enfants – sauf qu’il s’adresse aux citoyens israéliens

photo credits: Amos Ben-Gershom (GPO)

Le Premier ministre Naftali Bennett, le ministre des Finances Avigdor Liberman et la ministre de l’Economie et de l’Industrie Orna Barbivay ont tenu une conférence de presse mercredi 9 février.

Le Premier ministre a parlé des hausses des prix.

Souvenez-vous, lorsque le budget a été voté, son gouvernement a pris de nombreuses mesures pour que les prix baissent dans de nombreux domaines, et je suis sûr que vous l’avez constaté au quotidien, c’est un vrai miracle (commentaire caustique).

Voilà la jolie histoire qu’il a raconté aux Israéliens, le genre d’histoire qu’on raconte aux enfants le soir pour les endormir :

« Ce soir, nous annonçons la baisse des impôts pour les familles de travailleurs et la baisse des droits de douane et des prix sur une série de produits.

Ce soir, je veux vous raconter l’histoire d’une famille – la famille Gonen.

Pendant des années, la famille Gonen ou Levy ou Edry a donné et donné. Les parents ont servi dans l’armée et paient des impôts. La famille a tenu bon dans les bons et les mauvais moments. Ce sont de bonnes personnes qui se lèvent tous les matins, surveillent les enfants, les envoient à l’école et aux activités extrascolaires, et vont travailler. Ce sont des familles qui travaillent.

La famille Gonen donne et donne et regarde avec frustration la facture du supermarché qui devient impossible [à payer]. Elle regarde les impôts qui rongent son salaire depuis de nombreuses années. Ces dernières semaines, avec la hausse mondiale des prix [JPG : merci Biden, mais chut, il ne faut pas le dire puisqu’aucun média ne le dit], de nombreuses familles en Israël estiment que cela suffit ; elles ont atteint la ligne rouge.

Bien que l’inflation en Israël soit plus faible que ce qui s’est passé dans le monde ces dernières semaines, car le coût de la vie ici est déjà plus élevé, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Notre gouvernement a placé ces parents, les familles qui travaillent, au centre des préoccupations en ce qui concerne le salaire net, qui doit augmenter [Aïe : c’est typiquement le genre de décision d’interventionnisme socialiste qui dérègle et perturbe l’économie, appauvrit les entreprises, donc fait baisser les salaires et heurte ceux pour qui les mesurent avaient été prises], et les dépenses, qui doivent diminuer.

Les mesures que nous allons présenter aujourd’hui, qui ont été formulées par le ministre des Finances Avigdor Liberman, qui a fait un excellent travail, et qui ont été convenues avec le ministre Lapid et le ministre de l’Economie Barbivay, augmenteront le salaire net des familles qui travaillent, d’une manière que chaque famille ressentira. Cela soutiendra de nombreux ménages en Israël.

Voici les principales mesures :

Nous réduirons l’impôt [sur le revenu] pour chaque parent qui travaille de 223 NIS par mois pour chaque enfant âgé de 6 à 12 ans. Par exemple, une famille biparentale avec trois enfants de cette tranche d’âge qui paie des impôts bénéficiera [de l’équivalent] d’un salaire net supplémentaire de 1 300 NIS par mois.
Deuxièmement, nous réduisons les droits de douane et les prix d’une série de biens de consommation, tels que la viande, le poisson, la farine, les œufs, les meubles et les ustensiles de cuisine.
Le gouvernement participera également à l’augmentation des prix de l’électricité ; les prix augmentent mais nous prendrons en charge une partie de l’augmentation afin qu’elle soit moins ressentie.
Enfin, surtout pour les bas salaires, ils recevront une augmentation de 20 % de l’allocation de travail qu’ils reçoivent.

Ce sont des mesures importantes.

Notre capacité à faciliter les choses pour les familles qui travaillent vient du fait que nous ne gérons pas une économie de blocage mais une économie en croissance. L’État d’Israël est ouvert et fonctionne.

Citoyens d’Israël, ce qui m’a guidé, c’est que notre pays sera un pays dans lequel tous ceux qui travaillent pour gagner leur vie pourront avoir une vie respectable et confortable, et réussir. Il n’est pas nécessaire que ce soit si difficile pour les familles qui travaillent.

Je me souviens de nos débuts en tant que jeune famille. C’était difficile. La difficulté était considérable. Il y a la logistique, les poussettes – tout est cher. Notre gouvernement s’est fixé pour objectif d’aider les familles dans cette étape très difficile.

Chers citoyens, il ne s’agit pas seulement de mesures tactiques pour ralentir la hausse des prix. Il s’agit d’un nouveau contrat entre l’État et ses citoyens, un contrat équitable, qui stipule que les bons citoyens qui travaillent et partagent le fardeau de l’existence de l’État méritent de conserver une plus grande partie de leur salaire.

Notre travail, en tant que gouvernement, est de vous prendre moins d’impôts [oui, mais aussi de se faire plus discret, moins coûteux, moins interventionniste dans la vie des gens, et Israël l’est encore trop] tout en créant très courageusement une véritable concurrence qui fera baisser les prix [non, le rôle de l’Etat n’est surtout pas de créer la concurrence, la concurrence vient des chefs d’entreprises, mais de supprimer les barrières administratives et réglementaires contre la concurrence qu’il a lui-même créées].

Nous nous sommes occupés des personnes âgées et des survivants de l’Holocauste. Il y a quelques jours à peine, nous avons augmenté les salaires des soldats et des jeunes femmes effectuant leur service national et, aujourd’hui, nous nous occupons du cœur productif de l’État d’Israël – les familles qui travaillent.

Je tiens à remercier mon ami, le ministre des Finances Avigdor Liberman, pour avoir mis en avant une politique correcte, et non populiste, pour l’État d’Israël et ses citoyens. »

(communiqué par le conseiller du Premier ministre pour les médias étrangers)

Conclusion

Il existe une règle d’or en politique, que vous ne lirez pas dans les journaux parce qu’ils sont devenus les serviteurs du pouvoir et ont renoncé à leur rôle de contre-pouvoir. Cette règle d’or est la suivante : on ne juge pas un dirigeant politique sur ses actions, mais sur les résultats de ces actions.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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