Le Premier ministre Bennet a reçu une opposition ferme, la semaine dernière, lorsqu’il a voulu sévèrement serrer la vis des Israéliens en raison du variant Omicron. Il a reculé, mais n’a pas renoncé.
Lors de la réunion de cabinet, Bennett a faussement affirmé, pour défendre sa cause, que deux garçons britanniques sont morts d’Omicron.
Le Premier ministre a donc menti, en affirmant que des enfants sont morts de la variante Omicron lors de la réunion hebdomadaire du Cabinet, car aucun décès n’a été confirmé à ce jour.
Cela doit être rapproché au mensonge relevé dans la bouche de l’ancien Premier ministre par des journalistes attentifs, mais sourds d’oreille lorsque Bennet ment. Dans la seconde partie de cet article, j’entends approfondir ce concept – les journalistes se gardent bien de le faire : ils ne veulent pas que vous pensiez par vous-même, mais que vous pensiez la même chose qu’eux.
Le Premier ministre Naftali Bennett a déclaré aujourd’hui dimanche 12 décembre, à l’ouverture de la réunion hebdomadaire du Cabinet, que deux collégiens britanniques qui avaient contracté la variante Omicron étaient décédés.
Cependant, l’information est fausse, rapporte Channel 12 News, et Israël 24/7 confirme.
« La variante Omicron s’attaque également aux enfants [NDLR C’est vrai]. Nous le voyons dans d’autres pays et nous le voyons également en Israël. Cette semaine encore, deux camarades de classe en Angleterre sont morts de la variante Omicron [NDLR C’est faux]. L’un d’eux n’était pas du tout vacciné et le second, semble-t-il, n’était que partiellement vacciné. Nous constatons également que des enfants sont frappés en Israël ». a déclaré Bennett.
Les propos de M. Bennett ont laissé perplexe.
L’OMS, qui est souvent accusée de conspirer pour mettre les citoyens du monde sous tutelle et strict contrôle, a été la première à calmer les esprits et indiquer que non seulement Omicron ne semble pas très dangereux, mais que personne n’en est mort à ce jour.
Idem en Europe : aucun décès ou maladie grave n’a été constaté parmi les centaines de nouveaux cas de la variante.
Conclusion
Il existe trois sortes de mensonges.
- Le mensonge intentionnel destiné à tromper. Celui qui ment sait qu’il ment. Il sait qu’il ne dit pas la vérité, et il le fait intentionnellement pour en retirer un avantage.
- On peut mentir sans le savoir – en croyant que l’information qu’on rapporte est vraie, alors qu’elle ne l’est pas. Celui qui ment dans ce contexte n’est pas totalement innocent, car s’il n’a pas vérifié si l’information qu’il rapporte est vraie ou fausse, c’est parce qu’elle lui plaisait, qu’elle servait sa cause, qu’elle l’aidait à retirer un avantage.
- Enfin, il existe un autre mensonge, totalement innocent et pourtant intentionnel : il s’agit du mensonge destiné à ne pas faire de peine à quelqu’un, lequel mensonge n’ayant aucune conséquence négative.
Et Bennet dans tout ça ?
Bennet savait-il que ces deux adolescents ne sont pas morts du variant Omicron et a-t-il trompé intentionnellement ? Nul ne le sait encore, et l’honnêteté exige de lui donner le bénéfice du doute. Aurait-il pu vérifier, ou faire vérifier l’information ? Il aurait pu, et il aurait dû, car elle peut avoir des conséquences importantes sur la vie de millions de citoyens israéliens, et une fausse info conduit forcément à de mauvaises décisions. S’il ne l’a pas fait, c’est parce que l’information lui convenait, et qu’il ne voulait pas renoncer à cette cartouche pour convaincre ses opposants au gouvernement.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org