Mort de la journaliste d’al Jazeera, ce qu’a vraiment dit l’enquête de Tsahal

Palestinians hold a poster displaying veteran Al Jazeera journalist Shireen Abu Aqleh, who was shot dead as she covered a raid on the West Bank's Jenin refugee camp on May 11, 2022, in the West Bank city of Hebron. The poster reads in Arabic, "the Martyrdom of Journalists Shireen Abu Aqleh". (Photo by HAZEM BADER / AFP)

Préambule : jamais deux sans trois

D’abord l’affaire al Dura, où Israël a reconnu à la hâte être responsable de la mort de l’enfant qui se cachait avec son père derrière un tonneau, à Gaza, alors qu’il a été tué par les Arabes. Puis les quatre enfants sur la plage de gaza durant la guerre, le 16 juillet 2014, où Israël a reconnu sa responsabilité parce que c’était les conclusions du Hamas, alors que le journaliste de guerre Pierre Rehov a démontré, reportage et images à l’appui, que le missile de Tsahal n’est pas tombé à cet endroit, et maintenant, la journaliste, où – passez-moi le mot – des imbéciles à la tête de Tsahal qui ne comprennent pas comment fonctionne la propagande médiatique destinée à mettre Israël sur le banc des accusés, ou bien des hauts responsables qui penchent à gauche et considèrent que l’armée qu’ils dirigent est structurellement mauvaise, ont accepté une “possible” responsabilité.

Abu Akleh, qui a également la nationalité américaine, a été tuée d’une balle perdue alors qu’elle se trouvait sur les lieux d’une fusillade entre des terroristes du Jihad islamique et des soldats des FDI dans la ville de Jénine, administrée par l’Autorité palestinienne.

Dans son rapport déposé lundi, l’IDF a souligné que l’IDF opérait à Jénine le jour de la mort d’Abu Akleh en réponse à une vague d’attaques terroristes meurtrières à travers Israël, notant que onze des récentes attaques avaient été perpétrées par des résidents de Jénine.

Ce fait a été occulté par les médias.

Le rapport parle des “tirs sauvages et indiscriminés” des terroristes du Jihad islamique, ajoutant que des bombes ont été lancées sur les soldats des FDI présents sur les lieux.

Les médias ne le disent pas, tout comme ils n’insistent pas sur le fait que le Jihad islamiste; ce sont des terroristes, et que les terroristes ne sont pas des gens normaux, mais des monstres, qui tuent comme on achète du pain.

Sur la base d’entretiens avec des soldats, de tests médico-légaux, d’une analyse chronologique des événements minute par minute pendant l’incident, d’une analyse du son provenant de la scène – et il y a beaucoup à redire là-dessus, le reporter de guerre Pierre Rehov enquête – et des positions relatives des terroristes et des soldats impliqués, les enquêteurs ont déterminé qu’“il n’est pas possible de déterminer sans équivoque la source des tirs qui ont touché et tué Mme Abu Akleh.”

“Cependant,” a déclaré l’armée dans un communiqué lundi, “il est fort possible que Mme Abu Akleh ait été accidentellement touchée par des tirs de Tsahal en direction de suspects identifiés comme des tireurs palestiniens armés, lors d’un échange de tirs au cours duquel des coups de feu mortels, généralisés et aveugles ont été tirés en direction de soldats de Tsahal.”

Et bien entendu, c’est ce que les médias, trop heureux de cet aveu, ont rapporté en tronquant les propos de Tsahal.

“Il est également important de souligner et de clarifier que tout au long de l’incident, les tirs des FDI ont été effectués dans l’intention de neutraliser les terroristes qui ont tiré sur les soldats des FDI.”

Ceci, les médias l’ont “oublié” de leurs rapports.

Les enquêteurs ont ajouté qu’il est plausible qu’Abu Akleh ait été touché par un tir tiré par l’un des terroristes du Jihad islamique. Ca, aucune télévision ne l’a indiqué.

“Une autre possibilité est que Mme Abu Akleh ait été touchée par des balles tirées par des tireurs palestiniens armés en direction de la zone dans laquelle elle se trouvait”, indique le rapport.

Et ceci aussi a disparu des médias.

Ne reste que “l’aveu” qu’Israël est responsable.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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