Mal informé, le consulat de France à Jérusalem trompe les visiteurs sur la démographie arabe

Manifestation "du million" en faveur de la réforme judiciaire

Lors de sa visite en Israël, le maire d’Agen et son équipe du conseil municipal ont rencontré René Troccaz, le consul général de France à Jérusalem.

Ce dernier a fait un résumé de la situation politique à l’équipe municipale, qui envisage un jumelage avec la ville d’Arad, dans le Néguev.

Troccaz leur a notamment déclaré que – je cite ses propos rapportés sur le blog du maire, Jean Dionis du Séjour :

« A moyen et long terme, le temps joue contre Israël, compte-tenu notamment des dynamiques démographiques à l’œuvre dans cette région du monde ».

« La dynamique est du côté des palestiniens avec une fécondité double (4 enfants par femme palestinienne en âge de procréer contre 2 de la part des familles Juives), a précisé le consul.

Le maire d’Agen n’avait aucune raison de douter des déclarations alarmistes du consul. Pourtant, ils ne sont pas conformes à la réalité, ni aux chiffres publiés par Bureau central des statistiques (CBS).

1 Première contre-vérité, la natalité juive est plus élevée que celle des Arabes, et pas l’inverse, comme le soutient le consul. Dans le passé, le consul a raison, le taux de fécondité des femmes arabes en Israël était presque deux fois plus élevé que celui des femmes juives. Mais au cours des deux dernières décennies, l’écart n’a cessé de diminuer et a aujourd’hui disparu.

Je veux croire que le consul est resté sur de vieux chiffres, avec de vieux logiciels, et n’a pas été informé de la nouvelle réalité.

L’écart entre les femmes arabes et juives a largement disparu. Aujourd’hui, le taux de fécondité des femmes juives (3,09) est légèrement supérieur à celui des femmes musulmanes : selon les chiffres du CBS, le nombre d’enfants par femme dans le secteur arabe – musulman et chrétien – a baissé ces dernières années, et il est désormais légèrement inférieur à celui du secteur juif, environ 3,0 enfants par femme.

The Israel Democracy Institute, une ONG israélienne en partie financée par George Soros, attribue la baisse de natalité du secteur arabe aux changements des modèles sociaux suivants :

L’espérance de vie et la mortalité infantile jouent en faveur de la démographie juive

  1. La mortalité infantile reste très élevée dans la société arabe musulmane.
  1. Espérance de vie

Vieillissement de la population arabe, rajeunissement de la population juive

En raison de la baisse des taux de natalité, la structure par âge de la population arabo-israélienne subira un changement significatif, avec un nombre beaucoup plus important de personnes d’âge moyen et de personnes âgées et un nombre proportionnellement plus faible d’enfants et de jeunes adultes.

La structure d’âge des juifs reste plus stable, avec cependant un léger rajeunissement.

Criminalité

Ces dernières années, la montée de la violence et de la criminalité est devenue une préoccupation majeure de la société arabe, et le nombre de citoyens arabes ayant perdu la vie dans le cadre de la criminalité mafieuse, des règlements de comptes entre familles et tribus, n’a cessé d’augmenter pour atteindre plus de 100 personnes par an, contre un chiffre négligeable dans la société juive et arabe chrétienne.

2 Seconde contre-vérité : le temps ne joue pas contre Israël, mais pour Israël. Avec virtuellement autant de naissances dans le secteur arabe que les femmes juives ; une mortalité infantile arabe deux fois supérieure à celle des juifs ; une espérance de vie inférieure ; et une criminalité huit fois plus élevée, tous les ingrédients sont réunis pour une réduction continue de la population arabe israélienne.

Ajoutez à cela que l’immigration arabe est – heureusement – presque totalement interdite, y compris le regroupement familial, et par contre, l’alyah juive s’accélère chaque année au fur et à mesure que l’antisémitisme en Europe devient de plus en plus invivable.

Résultat, le consul général de France est dans l’erreur, selon les chiffres du gouvernement israélien, qui indiquent que :

La population arabe d’Israël en 2021 comprenait les Druzes, qui représentaient 7,4 % de la population arabe, les Chrétiens (6,9 %) et les Musulmans (85,5 %).

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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