Un présentateur de la chaîne de télévision MSNBC a dénoncé en terme peu élégant la paix entre Israël et les Émirats arabes unis.
Pour ceux qui ne le savent pas, la chaîne MSNBC se situe à l’extrémité gauche du paysage audiovisuel américain. C’est l’équivalent télé d’un Mediapart.
Un de leurs présentateurs vedettes, Mehdi Hasan, a vivement critiqué la nature de la relation entre Israël et les Émirats arabes unis, dimanche, suite à une vidéo montrant l’hymne national israélien joué au moment où le prince héritier Sheikh Mohamed bin Zayed accueillait le président israélien Isaac Herzog lors de sa visite historique dans le pays arabe.
« Pendant des années, les partisans d’Israël ont claironné le fait qu’Israël était une démocratie entourée de dictatures », n’a pas pu s’empêcher d’écrire Hasan dans un tweet. « Mais dès que ces dictatures se sont ralliées à Israël et à son occupation, tout à coup, c’est ‘wow’, regardez notre hymne national joué dans le palais du dictateur », conclut le présentateur.
Itay Milner, porte-parole d’Israël et consul pour les Affaires médiatiques à New York – et Dieu sait à quel point le ministère des Affaires étrangères israélien est pire que médiocre en matière de communication – a répondu à Hasan, en tweetant que le conflit israélo-palestinien n’a rien à voir avec le fait qu’Israël veuille faire la paix avec ses voisins. Quelle lamentable réponse.
« Vous pouvez être fier de votre démocratie et vouloir la paix avec vos voisins. Ces deux choses ne sont pas liées au conflit israélo-palestinien », a déclaré Milner, qui a vraiment manqué une occasion de se taire.
Quelle mollesse, quelle absence de mordant, quel aplaventrisme.
Nicole Lampert, une journaliste un peu moins godiche que le porte-parole israélien a renvoyé l’antisioniste Hasan face à ses contradictions, ce qui a permis de le forcer à révéler le fond de sa pensée qu’il aurait préféré garder cachée :
« Avec quels gouvernements progressistes et démocratiques du Moyen-Orient Israël devrait-il signer des accords de paix, Mehdi ? »
Ce à quoi le gauchiste répondit, minable, qu’il était favorable à ce que les pays du Moyen-Orient établissent la paix, mais pas « aux dépens des Palestiniens ».
Que veut dire cette réponse ?
- Qu’Israël n’a pas le droit d’exister, puisque les Palestiniens ne veulent pas la paix, mais la disparition d’Israël.
- Que dans l’intervalle, avant sa destruction, Israël n’a pas le droit de faire la paix avec quiconque,
- que les juifs sont des citoyens de seconde zone qui n’ont pas droit à la parole : ils doivent se soumettre à la décision et la bonne volonté des Arabes, et
- qu’ils n’ont évidemment pas le droit de prendre leur destin entre leurs mains et signer des accords de paix avec les voisins si les Palestiniens en décident autrement.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org