« Une absurdité sans fin : Le Conseil des « droits de l’homme » de l’ONU ne peut pas être pire », extrait du billet de Blima Miller pour Jewish Press.
Ce qui devrait vraiment frustrer les pro-Israël, c’est la façon dont l’ONU est considérée comme une entité de valeur à laquelle il faut penser, et dont il faut parler.
L’évaluation honnête des violations des droits de l’homme est morte depuis longtemps dans ses murs. Lorsque l’ambassadeur Chaim Herzog a déchiré la résolution antisioniste en 1975, il a proclamé que « pour nous, le peuple juif, ce n’est rien de plus qu’un morceau de papier et nous le traiterons comme tel ». En parlant de traitement adéquat, le seul recours rationnel d’Israël est d’accepter que les Nations unies continuent de le haïr, quel que soit le nombre de discours enflammés. En d’autres termes, pour nous, le peuple juif, l’ONU n’est rien de plus qu’un bâtiment en forme de pierre tombale, et nous le traiterons comme tel. Accorder du crédit à l’ONU est une perte d’énergie totale, car pratiquement aucune de ses résolutions ne vaut le papier sur lequel elle est imprimée. Et de toute façon, il ne semble pas qu’Israël soit si préoccupé par les déclarations de son organisme des droits de l’homme. Par exemple, il n’a pas signé la déclaration de l’ONU de cette semaine concernant le traitement des Ouïghours par la Chine – vous savez, un véritable génocide. La raison probable est d’éviter une rupture des liens commerciaux avec la Chine (bien qu’échanger l’éthique contre des accords commerciaux stables ne soit jamais une bonne idée).
L’ancien ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a récemment fait remarquer que si Israël « décide lui-même de ses objectifs et de ses valeurs à long terme – en ce qui concerne ses frontières ou d’autres questions essentielles – le monde finira par le respecter ». Cette notion est en grande partie chimérique. Tous les pays ne sont pas capables de cesser de haïr Israël, ou le désir de jamais le faire. Et tout comme on ne peut pas raisonner un tigre quand on a la tête dans sa gueule, on ne peut pas donner d’excuses à une organisation lorsqu’un pur préjugé anti-israélien est tout ce qui anime la pensée de ses dirigeants.
Cela n’a pas empêché l’envoyé israélien à l’ONU, Gilad Erdan, de déchirer publiquement le rapport annuel du Conseil des droits de l’homme. Erdan a évoqué le déchirement par l’ambassadeur Chaim Herzog, en 1975, d’une résolution qui assimilait le sionisme au racisme, sur la même estrade.
Ce qui semble frustrer Erdan, c’est qu’Israël soit désigné comme sujet de discussion spécial de l’ordre du jour de chaque session du Conseil, qu’il a été attaqué par d’innombrables résolutions et qu’il fait généralement l’objet d’un examen « obsessionnel » par les soi-disant seigneurs des droits de l’homme.