Initialement publié le 12 juin 2018 @ 16h25
On tue, on viole, on détruit, on mutile, on massacre au nom de l’Islam et au cri d’Allahou Akbar !
Ces crimes se produisent à peu près partout. Aucun continent n’est épargné par cette folie meurtrière.
Cela, tout le monde le sait. Juge, policier, journaliste, citoyen de toute confession, de toute idéologie, tous et toutes savent que l’on commet les crimes les plus atroces au nom d’Allah et de Mahomet, le prophète vénéré.
Tous savent et d’un même élan, tout un chacun s’interdit de penser ce terrorisme comme effet de la cause Islam. En clair, il est décrété que les crimes commis au nom de l’Islam n’ont jamais cette religion pour cause. L’Islam devient de facto, intouchable, impensable : un préjugé que partagent fanatiques islamistes et adeptes de la pensée unique.
Sur ce point, les dirigeants européens sont en phase avec les extrémistes musulmans. L’esprit libre est leur cible. La Charia rampante gangrène la sphère de la représentation.
Pour ce qui est des crimes commis au nom de l’Islam, interdiction absolue de questionner, de comprendre ou d’analyser ce phénomène pourtant récurent. Celui qui se risque à faire usage de sa raison est immédiatement diabolisé, ostracisé. Il faut aujourd’hui en France, une force, une détermination, un énorme courage pour persister à penser librement le phénomène islamiste.
Procédant à un renversement des valeurs, la justice inscrit l’esprit libre dans la chaîne causale de la criminalité. La liberté est suspectée de susciter la haine, de provoquer ce qu’elle combat.
Des associations-censeurs veillent. L’historien qui fait son travail est devant les juges. Au lieu d’écarter les plaintes liberticides, les juges vont au bout de la procédure judiciaire.
Le soupçon général qui pèse sur l’esprit libre, n’est-il pas l’indice du triomphe de la Charia ? Force est de conclure que ce qui constitue l’essence même du long processus culturel européen est frappé en plein cœur.
L’Europe actuelle est celle de l’historien en procès, du philosophe caché, du journaliste persécuté… cet univers qui ne respecte plus l’une des libertés fondamentales, n’est plus l’Europe. Elle se pose déjà comme continent islamisé. La preuve ? Sa soumission à l’impérialisme iranien.
La cause des crimes terroristes est si perceptible, si présente dans ses effets, qu’il est impossible de l’ignorer puisque le criminel l’énonce explicitement. Cette parole qui dit le motif du crime est censurée par les autorités. Celui qui tue en hurlant Allahou Akbar crie dans un désert. Personne ne veut entendre son message.
Pour parvenir à cet incroyable résultat, on a instauré un tabou.
On a fait de l’Islam lui-même un tabou qu’il est interdit d’analyser dans ses manifestations criminelles.
Notre société qui tolère tout, qui autorise tout, qui comprend tout, se cabre, s’immobilise devant l’esprit libre qui transgresse cet interdit suprême.
Ce processus porte un nom en psychiatrie : il s’agit du refoulement.
L’histoire moderne nous offre un seul exemple d’un processus de refoulement collectif d’une telle ampleur.
L’Islam dans la représentation collective mondiale est aujourd’hui comparable en tous points à la sexualité au XIXeme siècle. Le siècle de la raison triomphante était dans le même temps le siècle du grand silence autour du sexe.
L’homme qui par le prodigieux essor des sciences et des techniques réalisait le rêve cartésien en devenant comme « maître et possesseur de la nature » ; qui se pensait comme pur esprit, ne pouvait admettre qu’il demeurait le jouet d’un instinct qu’il ne parvenait pas à dominer et qui le renvoyait à sa nature animale.
Alors, l’homme du XIXeme siècle prit le terrible parti d’ignorer, de ne jamais nommer la « chose » qui lui inspirait de l’horreur et qu’il vivait secrètement comme une défaite de la volonté.
Il espérait que par le silence, la « chose immonde » disparaîtrait d’elle-même.
Le XIXème siècle fit du refoulement la base de la morale.
Le résultat de cette invraisemblable attitude fut l’éclosion d’une misère psychologique, d’une détresse immense qui plongea dans le désespoir et l’aspiration à la mort une partie importante de la jeunesse, principale victime de cet aveuglement.
Il suffit de lire les grands romanciers de cette époque pour prendre la mesure de l’abîme de misère psychologique dans lequel cette morale du refoulement et de son corolaire, l’hypocrisie, entraîna plusieurs générations d’hommes et de femmes.
Cette immense compression des pulsions n’est sans doute pas étrangère au défoulement, à la barbarie, à la violence, la sauvagerie sans borne qui caractérisent les guerres du XX eme siècle.
Le refoulement qui frappe la libre parole sur l’Islam est du même ordre.
L’interdit massif qui met cette religion hors du champ de la critique, alimente ses tendances criminelles et la transforme en arme de destruction massive qui s’exerce sur les musulmans eux-mêmes et sur toute la société.
Le refoulement interdit aux adeptes de cette religion de se confronter librement aux autres ; de se corriger, d’évoluer dans des rapports sociaux constructifs.
Le tabou qui frappe l’évocation de cette religion rend tout simplement impossible son adaptation aux réalités. Il l’enferme en quelque sorte sur elle-même et la pose comme antinomique avec son environnement moderne en postulant que cette adaptation est a priori réalisée alors que de nombreux indices montrent le contraire.
Les hommes du XIXeme siècle espéraient qu’en ne parlant jamais de la sexualité, la pulsion sexuelle finirait par se dissoudre dans les hautes valeurs morales.
Les hommes du XXIeme siècle espèrent qu’en ne parlant jamais des tendances criminelles de l’Islam, celles-ci finiraient par se dissoudre dans une modernité bienveillante, accueillante, ouverte.
La terreur qu’inspire l’Islam à nos dirigeants, qui est à la source du processus de refoulement, puise sans doute dans les siècles anciens où les mahométans étaient perçus comme la menace suprême, voire comme l’incarnation du diable.
Le refoulement massif qui frappe l’Islam en l’excluant de la sphère de la raison critique, est la preuve que ces préjugés anciens règnent toujours dans l’esprit des amis de l’Islam.
Pour l’idéologie dominante, pour le « politiquement correct », pour les adeptes de la « pensée unique », Islam est synonyme de terreur.
C’est la raison pour laquelle ils interdisent de le nommer, de le penser dans sa complexité.
Conséquence : les musulmans ne peuvent se projeter dans une modernité hyper-critique qui place leur religion hors du champ de la raison.
Voilà pourquoi, plus l’Europe fait des efforts pour les accueillir et les intégrer, plus ils ont le sentiment d’être des exclus et plus ce sentiment alimente leur haine.
Le miroir qu’on leur tend pour qualifier leur religion n’est rien d’autre qu’un islam fantasmé, édulcoré en un mot christianisé ou judaïsé (cf. le fameux slogan d’un Islam « religion d’amour et de paix »).
L’Islam étant l’objet d’un refoulement puissant demeure un phénomène incompréhensible. Dans ce contexte, ce dernier exclu du champ de la raison critique donc de la modernité, a pour seule manifestation possible, l’acte criminel estampillé « islam » à travers le fameux cri « Allahou Akbar ».
L’adage « le sommeil de la raison enfante des monstres » se vérifie ici pleinement.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Israël 24/7.
bensoussan avait raison et on l’a critique la france est egale a elle meme colaboratrice a outrance