Abraham, dont la tente était ouverte aux quatre vents, assume une responsabilité infinie à l’égard d’autrui.
« L’accueil de l’autre. »
La « tente de notre patriarche commun Abraham » désigne généralement la tente nomade du personnage biblique Abraham, qui était un symbole de sa liberté et de son indépendance en tant que nomade. Cette tente, fabriquée par un assemblage de peaux d’animaux, lui permettait de se déplacer et de construire des autels pour le Seigneur, comme le mentionne le livre de la Genèse (Genèse 13:18)
Abraham gardait sa tente ouverte aux quatre points cardinaux pour recevoir des voyageurs, leur permettre de se reposer, de se désaltérer, de se nourrir avant de reprendre la route.
Aujourd’hui, si l’Occident a ouvert ses portes aux quatre points cardinaux, calquant l’attitude d’Abraham, les voyageurs qui s’y sont pointés ne sont guère des voyageurs, mais des chapardeurs. Ils sont venus pour s’emparer de ce que l’hébergeur bénévole et candide qui cherche à être aussi précautionneux envers ses semblables/envers l’autre, leur a aimablement proposé.
Ils ne sont pas des anges comme ceux venus rendre visite à notre patriarche commun Abraham, portant la parole du Tout-Puissant. Ils sont des migrateurs, des aventuriers, des opportunistes en quête d’un repas, d’une boisson, d’une escale, avant de s’imposer et d’assassiner leur hôte.
Ils sont ceux qui piétinent et rigolent, rotant aux étoiles, en caressant leur panse. Ils le font en hurlant « Allah U Akbar », blasphémant, enfreignant les incontournables commandements de Moïse, dont :
« Tu ne prononceras pas le nom de Dieu en vain » ! Non seulement ils le prononcent à haute voix, mais aussi ils tuent en Son nom, offensant son Nom et Sa parole.
« Tu ne tueras pas ». Ils tuent tous ceux qui les dérangent, parfois par plaisir, par revanche, par haine de l’autre, ou simplement par obéissance aux lois du Coran.Tue tous les mécréants, les juifs en particulier.
« Tu n’envieras point les biens d’autrui », Ils convoitent les possessions de l’hébergeur et de ce fait, ils transgressent, un autre commandement. Ils sont à moi, leur terre aussi, prétendent-ils en empoignant le glaive pour mater tous ceux qui les contredisent.
« Tu ne mentiras point », ils sont passés pour maîtres du mensonge, de la traitrise, de l’affublement… la Taqya permise et suggérée par le Coran.
Comment concilier, la foi des juifs et des chrétiens avec celle de l’islam ? Pourtant, ces musulmans prétendent être les descendants d’Abraham.
Comment vivre à leurs côtés sans craindre d’être simplement assassiné, pour des raisons sans raison ?
Cette planète sur laquelle nous sommes tous contraints de nous côtoyer n’appartient à personne, hormis à son créateur. Les guerres, les ambitions, les projets, la gloire, les victoires, tout n’est que poussière. Notre passage sur cette terre n’est rien d’autre qu’une épreuve, entre des milliers d’autres, lorsque nous sommes tous appelés à prouver notre magnanimité, notre tolérance, notre foi, notre humanité, comme le disait si bien Emmanuel Lévinas :
« Les yeux de l’Autre m’interrogent, son Visage m’interpelle : Je suis Responsable de Lui, il l’est de Moi – Le Judaïsme est une Éthique Universelle, c’est l’irruption d’une Transcendance dans notre vie et nos actes. Cette Transcendance fait partie de nous-mêmes, c’est notre part du Divin. Elle concerne l’Humanité entière. Chaque Juif épris de Justice et de Vérité, porte en lui, la Condition humaine : Car : « Si je ne me préoccupe pas de Moi, qui le fera ? Et si je ne m’occupe que de Moi, suis-je encore Moi ? »
Et c’est au nom de cette humanité que je vous interroge, vous qui me lisez, afin de vous aider à comprendre la futilité de ce que nous sommes, mais de l’importance de nos actes, non seulement face à Notre Créateur, mais aussi, face à nous-mêmes et à notre conscience.
Shana Tova, chers lecteurs, lectrices, et Hatima Tova
© Thérèse Zrihen-Dvir
