Le système judiciaire iranien a confirmé qu’il détenait des personnes accusées d’être impliquées dans l’assassinat très médiatisé d’un colonel en mai dernier, que Téhéran a imputé aux services de renseignement israéliens.
Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Masoud Setayeshi, a déclaré lors d’une conférence de presse tenue le 13 septembre à Téhéran qu’une enquête sur l’assassinat de Hassan Sayyad Khodai était en cours.
Khodai était membre de la Force Quds iranienne, la branche étrangère du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), et avait servi en Syrie, où la République islamique est active depuis plus de dix ans pour éviter la chute de son allié, le président Bashar al-Assad.
M. Setayeshi n’a pas divulgué l’identité des personnes arrêtées, invoquant la nature « secrète et confidentielle » de l’enquête.
Lorsque Khodai a été abattu devant son domicile à Téhéran le 22 mai, les médias affiliés à l’IRGC ont affirmé avoir identifié les marques de l’agence d’espionnage israélienne Mossad. Les autorités iraniennes ont condamné l’attaque en la qualifiant de « terrorisme d’État » et ont demandé aux Nations unies de faire de même. Le président Ebrahim Raisi a déclaré que la vengeance serait « inévitable » pour cet assassinat, qui témoignait d’une infiltration profonde des services de renseignement dans la capitale iranienne.
Au lendemain de l’attentat, la presse israélienne a rapporté que le colonel assassiné avait participé à un effort international visant à frapper une liste de cibles israéliennes en Turquie et dans d’autres endroits du monde.
« En Turquie, nous avons empêché des attaques contre des hommes d’affaires et des diplomates », a déclaré lundi le directeur du Mossad, David Barnea, en expliquant comment son agence avait déjoué les attaques terroristes iraniennes.
Barnea a également affirmé qu’un accord entre Téhéran et Washington sur la relance de l’accord nucléaire iranien de 2015 ne fera que fournir à la République islamique les moyens financiers de soutenir ses mandataires à travers le Moyen-Orient. Un tel accord, a-t-il prévenu, ne laissera pas l’Iran « à l’abri » des opérations israéliennes « si les mandataires iraniens s’en prennent à nous. » Le chef du Mossad a poursuivi : « Cela se produira à Téhéran, à Kermanshah, à Ispahan », en référence à la capitale iranienne et à deux autres grandes villes du pays.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : www.al-monitor.com