Comment n’avons-nous pas pensé à cela ?
L’intelligence artificielle qui opère déjà dans plusieurs domaines a tout pulvérisé… L’enseignement est le premier à en subir les lourdes conséquences. Déjà avec le confinement durant l’épidémie du Corona, l’ordinateur nous a prouvé qu’il nous sera possible de nous passer de nos maîtres, de nos enseignants.
Plus besoin d’apprendre par cœur la table de multiplication, l’écriture… La calligraphie, le dessin, l’algèbre, l’art, l’histoire, l’interrogation… nous écrivons de moins en moins…. et tant d’autres choses qui nous différenciaient de l’âne. Nous retournons à cette étape de nos vies, puisque le petit rectangle lumineux remplace l’ardoise, la craie et la table de multiplication.
Mon petit fils ne compte sur ses doigts pour calculer… il lui suffit de remettre cette besogne au petit rectangle qui lui répondra en quelques secondes. Des calculateurs, à notre époque n’existaient pas. On s’armait d’une ardoise et d’un morceau de craie pour multiplier, soustraire, additionner… plus aujourd’hui.
Tout cela est bien beau, cela va vite, trop vite même… cela ne demande pas d’effort, mais par contre, cela nous relègue au statut d’ânes, puisque nous ne serons plus en mesure de faire un simple calcul, une simple soustraction…
L’intelligence artificielle va nous permettre de nous passer du docteur, du psychologue, du soldat, de l’enseignant, de l’armée et fera de nous des adorateurs de cette science de laquelle nous dépendrons indéfiniment.
Est-ce le genre de vie que nous voulons vivre ? Vraiment ?
Nous avons déjà constaté que les jeunes ne lisent plus et manquent de réflexion critique suivie d’une baisse inquiétante des capacités de concentration… prise assez souvent pour de l’autisme.
Le smartphone est devenu l’élément le plus prisé, le plus pratique, le plus nécessaire, bien qu’il souligne un net déclin des capacités cognitives par rapport aux anciennes générations.
Au sein des jeunes, l’érosion de la capacité de localiser, d’interpréter, de communiquer les isole et les écarte au point d’en faire des adeptes au suicide.
Ce sera la fin de la pensée, de l’intelligence, de l’ingénuité, de la candeur, de la beauté… de tout ce qui rend nos vies intéressantes, intrigantes. Ce sera la fin de nos recherches en nous-mêmes et en nos découvertes.
Que deviendrons-nous, sinon des robots ? Peut-on arrêter la course du temps et du progrès, pour demeurer encore humains ? On s’évade sans nul besoin de voyager… l’écran vous mènera là où vous souhaitez être.
Nous aurons des robots qui rempliront toutes nos corvées… mais en deviendrons un, à notre insu.
Mais comme toute chose en ce bas-monde, il existe du bon et du mauvais dans l’intelligence artificielle qui se confrontent et nous confrontent. Je crois en l’être humain et à son ingéniosité et donc, je ne désespère pas… certaine qu’il saura découvrir ce filon précieux qui le préservera et le mènera vers la félicité, ou pas ?
Thérèse Zrihen-Dvir
à la rédaction. Vous avez publié le brouillon. La version finale vous a été envoyée et est toujours en attente.
Therese