Plusieurs milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir contre la « réforme judiciaire » à Haïfa, Jérusalem, Herzliya, Kfar Saba et Beersheba. A Tel Aviv, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur la rue Kaplan, et la police, qui n’est pas si conciliante avec les haredis, a pour la première fois autorisé les organisateurs de la manifestation à bloquer l’autoroute Ayalon à l’échangeur A-Shalom pendant un court moment.
À Jérusalem, environ 7 000 manifestants ont commencé à marcher du palais présidentiel à la résidence du Premier ministre, rue de Gaza, mais la police leur a barré la route suite à la crise politique déclenchée vendredi lorsque le ministre Ben Gvir a accusé le responsable de la police de Jérusalem d’avoir été anormalement tolérant envers les extrémistes de gauche.
Les orateurs des rassemblements répètent toujours la même chanson incohérente, à savoir que le gouvernement veut établir un « régime dictatorial » dans le pays, détruire les libertés civiles, et que sans liberté il n’y aura ni vie humaine ni économie saine en Israël.
Il s’agit d’une application pratique du principe de l’inversion, si cher à la gauche, par lequel on accuse l’autre de ses propres vices.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org