Un film palestinien intitulé « Le Salon de Huda » a provoqué la colère des Palestiniens en raison de ses tentatives d’exposer la réalité palestinienne, et de ses scènes qualifiées de « pornographiques », rapporte Ynet.
Ce thriller psychologique a reçu un accueil positif au Festival du film de Toronto l’année dernière, mais a provoqué un tollé au Moyen-Orient. Les spectateurs accusent les réalisateurs d’insulter la lutte des Palestiniens contre l' »occupation israélienne » et de déshonorer l’islam en présentant des scènes de nudité.
La protagoniste du film, Reem, interprétée par l’actrice Maisa Abd Elhadi, originaire de Nazareth, est droguée et photographiée avec un inconnu, entièrement nue, par une autre femme palestinienne. Cette femme, Huda, fait ensuite chanter Reem pour qu’elle devienne une informatrice des services secrets israéliens (Shin Bet).
Le réalisateur palestinien, Hany Abu-Assaid, semble critiquer non seulement Israël, mais aussi l’Autorité palestinienne et l’inégalité des sexes qui prévaut dans la société palestinienne.
« Les femmes arabes savent exactement à quel point elles sont vulnérables dans une société où certains hommes sont misogynes et préfèrent punir la victime plutôt que de perdre leur autorité », a déclaré Hany Abu-Assaid dans une interview accordée au site de critique cinématographique Hammer to Nail.
- On estime que 29 % des femmes palestiniennes sont victimes de violences sexuelles, et,
- dans la seule bande de Gaza, ce chiffre atteint 38 %, selon l’enquête sur la violence de 2019 du Bureau central palestinien des statistiques (PCBS).
- Le PCBS a également enregistré 149 cas de fémicide (crime haineux intentionnel contre les femmes) de 2015 à 2020 dans l’Autorité palestinienne,
- le pourcentage le plus élevé atteignant 25% en 2020.
En 2017, PA TV a même diffusé une émission indiquant aux téléspectateurs masculins comment « utiliser les coups et la violence pour résoudre leurs problèmes conjugaux » conformément au Coran, a rapporté Palestinian Media Watch.
Alors que certains téléspectateurs félicitent le cinéaste pour avoir sensibilisé au harcèlement sexuel et ouvert un dialogue autour du conflit israélo-palestinien, beaucoup dans le monde arabe ont appelé à boycotter le projet.
Dans une tentative de se dissocier du film, le ministère palestinien de la Culture a écrit dans une déclaration que « le film viole l’image du peuple palestinien et va à l’encontre de ses principes », rapporte Ynet.
Le juge de la charia de l’Autorité palestinienne et conseiller des Affaires religieuses Mahmoud al-Habbash a qualifié le film de « saleté » et souhaité que ses créateurs et associés soient punis, selon la radio Al-Shabab. Et vous savez ce que « puni » veut dire, dans le monde musulman.
« Nous avons lancé une fatwa pour poursuivre ceux qui ont offensé la patrie, l’honneur et la religion », a déclaré al-Habbash dans une interview exclusive à la radio. « Tous ceux qui ont commis ou contribué à [ce film] devraient également être tenus pour responsables », a-t-il ajouté.
Le Hamas s’est également exprimé.
« Le film porte atteinte à la lutte du peuple palestinien. Cette fausse représentation traite de la question du contact avec l’occupation d’une manière erronée et offensive, les faits sont absents », a déclaré le groupe terroriste basé à Gaza, selon Ynet. « Nous appelons les responsables et la société civile à le boycotter », ajoute la déclaration.
Le réalisateur Abu-Assaid a déclaré que le film était basé sur des événements réels au cours desquels les services secrets israéliens utilisaient des moyens qu’il décrit comme contraires à l’éthique, pour transformer des femmes palestiniennes en informatrices. Son but, a déclaré le réalisateur, est d’inspirer des réflexions sur les normes sociétales palestiniennes, rapporte Hammer to Nail.
« Le grand défi du film était de ne pas dire carrément qui est la victime et qui est l’agresseur. Il n’est pas impossible que celui que vous considérez comme l’agresseur soit la victime elle-même », a déclaré Abu Assaid, cité par Ynet.
Le personnage de Huda est cité dans le film en train de dire :
« Il est plus facile d’occuper une société qui s’opprime déjà », dit le personnage de Huda dans le film.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://worldisraelnews.com