Les masques tombent – voici les demandes de Ra’am pour rester dans le gouvernement Bennet

Mansour Abbas, chef du parti Ra'am, sur Channel 12 news, le 16 avril 2022. (Capture d'écran)

Mansour Abbas, chef du parti islamiste Ra’am (Liste arabe unie), a remis une liste d’exigences au Premier ministre Naftali Bennett avant que sa faction ne soit prête à réintégrer la coalition gouvernementale israélienne.

Abbas a annoncé un « gel temporaire » de la participation de son parti à la Knesset et au gouvernement en réponse à un ordre du Conseil de la Choura du Mouvement islamique du Sud, qui soutient le parti. Le gel temporaire a été décidé en accord avec Bennet et Lapid pour faire baisser les pressions sur Abbas.

Cette décision est intervenue après plusieurs jours d’efforts déployés par le personnel de sécurité israélien pour réprimer la violence arabe – en particulier sur le Mont du Temple – liée à l’actuel mois du Ramadan, pendant lesquelles les violences redoublent.

Les membres du parti arabe ont affirmé que les Juifs ont déclenché les émeutes arabes sur le Mont du Temple par des « provocations » – ils ont menti : ils ont vu les images des pierres stockées à l’avance à l’intérieur de la mosquée, et ils ont vu les vidéos des jeunes arabes jetant ces pierres sur le juifs du haut de l’esplanade. Les juifs ne bénéficient que de trois heures chaque jour pour visiter l’un des sites les plus sacrés du judaïsme, et là est peut-être leur faute structurelle : les juifs ont construit cette esplanade, et ils se soumettent aux ordres des musulmans.

  1. Un engagement à maintenir le statu quo dans la mosquée Al Aqsa (sur le Mont du Temple) et les lieux saints, et à empêcher les Juifs de prier sur les places du Mont du Temple [ce dernier point sera probablement un point de rupture, et s’il ne l’est pas, un motif de soulèvement de la population harédi]
  2. Un plan convenu pour la mise en œuvre du plan économique quinquennal pour la société arabe – dans un délai d’un an [pourquoi pas…les gouvernements successifs ont la mauvaise habitude de traîner les pieds sur certaines décisions]
  3. La formulation d’un plan de mise en œuvre des décisions gouvernementales dans le Néguev (y compris une allocation de 30 millions de NIS / 9,27 millions de dollars) pour les communautés arabes israéliennes, et l’accélération de la reconnaissance des villages bédouins approuvés (actuellement non reconnus) [les villages bédouins « approuvés » par qui ? Les villages bédouins sont pour la plupart illégaux au regard du droit israélien et ottoman]
  4. Un engagement écrit à fournir des solutions aux problèmes qui sont bloqués au ministère de l’Intérieur dirigé par la ministre Ayelet Shaked, parmi lesquels une crise du logement dans les villes arabes [Est-ce une demande déguisée d’accéder aux requêtes de droit de propriété par des occupants qui n’en possèdent aucun ? La gauche du gouvernement Bennet accédera probablement à cette demande outrageante pour les Israéliens des implantations, dont les habitations, illégales aussi, sont régulièrement détruites]
  5. L’augmentation des opérations de répression pour collecter les armes illégales dans la société arabe. [J’applaudis largement cette demande !]

Lundi, dans une interview accordée au radiodiffuseur public israélien KAN News, Abbas a menacé de rendre permanent le « gel temporaire » si la politique israélienne ne changeait pas, et de retirer à Ra’am ses quatre sièges au gouvernement.

La carotte, a-t-il dit, serait « Si la réalité change et que les politiques changent, ce gel changera aussi. »

Abbas a initialement déclaré dans une interview avec Channel N12 News le week-end dernier qu’il avait travaillé avec toutes les parties pour essayer de calmer la situation sur le Mont du Temple, après que les premières violences aient éclaté vendredi.

« Les images du complexe d’Aqsa (ndlr : les Arabes considèrent que l’ensemble du complexe du Mont du Temple fait partie de la propriété de la mosquée Al Aqsa, mais c’est la même chose partout dans le monde, rien de spécial ici) étaient extrêmement, extrêmement difficiles », a-t-il déclaré. « Peu importe maintenant comment cela a commencé [ces paroles révèlent qu’il sait, qu’il a vu, que les Arabes ont déclenché les violences] ou comment cela s’est terminé. Nous travaillons et appelons au calme et à donner à ce lieu le respect qu’il mérite, et à permettre aux gens de prier en paix. »

Abbas, donc, n’accorde pas cette courtoisie élémentaire aux Juifs, à qui il veut interdire d’aller prier chez eux, malgré les promesses faites par l’Autorité palestinienne que lorsque Jérusalem sera divisée en deux pour en faire la capitale de l’Etat palestinien, les juifs pourront librement prier sur leurs lieux saints : on voit ce que « librement prier » veut dire dans la pensée palestinienne.

Cependant, c’est le gouvernement Bennet, pour se former, qui a créé ce « statu quo », ce sont les Israéliens, par leur vote, qui ont élu ce gouvernement, et c’est encore le gouvernement israélien, qui a offert la supervision et le contrôle du site à l’autorité islamique jordanienne du Waqf, alors que l’occupant jordanien était pourtant vaincu, et qu’Israël était en position de dicter ses lois aux vaincus, comme tout vainqueur.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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Source : https://www.jewishpress.com

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