Les Juifs Américains découvrent ce que les Français savent trop bien avec le CRIF : les institutions juives ne les représentent pas

Eric Fingerhut, président-directeur général de JFNA. Source : Capture d'écran.

La question qui a été posée à la JFNA, (équivalent américain du CRIF), s’applique totalement au CRIF* :

« Quarante pour cent de la population juive n’est pas affiliée à la JFNA. Parmi ces 40 %, les positions politiques et religieuses sont très diverses. Qui représentez-vous exactement lorsque vous dites : ‘Nous parlons au nom de la majorité’ ? », demande Irving Lebovics, coprésident d’Am Echad, qui représente les juifs orthodoxes.

Les 3 000 dirigeants juifs nord-américains qui se réunissent en Israël pour l’Assemblée générale 2023 des Fédérations juives d’Amérique du Nord (JFNA, équivalent américain du CRIF) étaient censés refléter leur « amour éternel pour Israël qui transcende toute différence d’opinion ou discussion politique », a déclaré Eric Fingerhut, PDG de la JFNA, qui représente 146 fédérations et 300 communautés juives plus petites.

Cependant, la gauche a pris le contrôle de la fédération.

Une controverse s’est installée depuis un certain temps au sein de la JNFA, et les critiques déplorent que le groupe s’immisce dans la politique intérieure israélienne – plus précisément, contre la politique intérieure d’Israël.

« Nous considérons que ces commentaires sèment la discorde et délégitiment non seulement le gouvernement israélien actuel, mais aussi Israël lui-même aux yeux du monde, qu’il soit juif ou non », a déclaré Am Echad.

Selon les données du Pew Research Center, la jeunesse juive américaine se rapproche de ses racines juives, contrairement à la tendance observée depuis plus de 50 ans.

« Les données démographiques changent. Je ne suis même pas sûr de savoir qui la Fédération représente aujourd’hui », a déclaré Irving Lebovics, coprésident d’Am Echad, à JNS.

Le glissement à gauche de la fédération fait que Netanyahou a annulé son discours à l’Assemblée générale de la JFNA.

Avant l’AG, Lebovics avait déclaré :

« Je pense qu’il y aura une aile gauche qui essaiera de coopter tout l’événement et de faire en sorte que la Fédération prenne une position soutenant fermement un camp ».

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« Il est sans précédent qu’un leader de l’opposition israélienne vienne aux États-Unis pour faire pression sur la communauté juive afin de saper un gouvernement existant, et qu’en même temps, il aille voir le gouvernement des États-Unis pour l’impliquer dans le travail de sape d’un gouvernement élu », a encore déclaré M. Lebovics, qui ajoute : « ce n’est pas sain. Cela n’a jamais fonctionné dans l’histoire juive des derniers milliers d’années, lorsque nous essayons d’impliquer des gouvernements étrangers dans nos problèmes internes. C’est inapproprié ».

Lebovics évoque l’intervention de Rashad Hussain, ambassadeur itinérant des États-Unis pour la liberté religieuse internationale. Hussain a tweeté le 16 avril qu’il avait rencontré Shmuel Rabinowitz, rabbin du Mur occidental, et « réitéré le soutien des États-Unis à la mise en œuvre de l’accord de 2016 sur le Mur occidental visant à étendre l’espace égalitaire sur le mur ».

« Qu’est-ce que cela a à voir avec le gouvernement des États-Unis ? Sommes-nous en train de nous prononcer sur la façon dont la mosquée doit être aménagée pour les hommes et les femmes, ou sur la façon dont la cathédrale nationale doit conduire un service ? a demandé M. Lebovics.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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*Pour une totale transparence, le rédacteur en chef d’Israel24/7 est un des cofondateurs de l’ONG française « Europe-Israël », dont la candidature d’adhésion au CRIF a été rejetée, il y a une dizaine d’années.

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