Le passage de la résolution 2803, qui traduit dans le droit international le plan de paix du président Trump en 20 points, en ajoutant un certain nombre de garanties à l’Etat d’Israël, a rencontré un large soutien en Israël. Dans le milieu juif francophone, c’est souvent l’inverse, et des relents d’anti-américanisme primaire, de méfiance contre les ultra-riches qui cherchent à s’enrichir encore plus (Donald Trump), apparaissent dans les commentaires.
J’ai lu ici et là, dans les commentaires en français sur les réseaux sociaux et les médias juifs en français, que les Israéliens « se sont fait entuber dans les grandes longueurs », qu’on leur a « passé de la vaseline et qu’ils ne voient rien », qu’ils ne doivent « compter que sur eux-même », se méfier des « faux-amis », que « Trump va se retourner contre Israël », vous voyez le tableau.
Ils ont peut-être totalement raison : qui connaît l’avenir
Je connais bien le présent, en revanche. Dans le présent, l’ambassadeur d’Israël auprès des Etats-Unis, Danny Danon, a été photographié en train de sourire, lors du vote du Conseil de sécurité sur Gaza, le 17 novembre.
Hier, le même Danon a pris à parti l’ambassadeur syrien, à la tribune de l’ONU.
Voici la confrontation entre l’ambassadeur israélien Danny Danon et l’ambassadeur syrien Ibrahim al-Albi au Conseil de sécurité de l’ONU :
Ambassadeur Danon :
« Il n’y a aucune preuve que la Syrie a tourné la page. Nous ne pouvons pas parler d’une “nouvelle Syrie” alors que les Druzes, les Chrétiens et les Alaouites sont massacrés. Le changement se prouve par des actes : mettre fin aux massacres, contrôler les milices et protéger les minorités. »
L’ambassadeur syrien à l’ONU, Ibrahim al-Albi, lui a répondu :
« Nous avons déjà fait nos preuves auprès du peuple syrien, des pays de la région et de nos alliés. Israël a-t-il fait de même ? »
L’ambassadeur Danon :
« Israël ne tolérera pas la présence de milices à sa frontière. Nous protégerons tous nos citoyens, sans exception. Si vous voulez que nous croyions en votre changement, prouvez-le. Les paroles seules ne suffisent pas à instaurer la stabilité. »
Confrontation between Israeli Ambassador Danny Danon and Syrian Ambassador Ibrahim al-Albi at the UN Security Council:
Ambassador Danon: "There is no evidence that Syria has turned over a new leaf. We cannot speak of a 'new Syria' while Druze, Christians, and Alawites are being… pic.twitter.com/o1i4n0UA97
Question : cela ressemble-t-il aux propos d’un naïf qui s’est laissé endormir par les Américains ? Je ne crois pas. Vous non plus. Pourtant, c’est le même officiel qui souriait après le vote de la résolution 2803 et qui publiquement ne se laisse pas endormir par les propos des dirigeants syriens.
62% des Israéliens ont déclaré être favorables à la présence de la force internationale à Gaza. L’extrême gauche et l’extrême droite y sont hostiles.
72.5% reconnaissent à Trump le mérite d’avoir conclu l’accord de cessez-le-feu.
70% soutiennent la poursuite de la phase 2 du cessez-le-feu (démilitarisation complète et reconstruction de Gaza)
68% accordent leur confiance générale que la politique moyen-orientale de Trump profite à Israël1.
Et si les Juifs d’origine francophone se trompaient, et les Israéliens avaient raison de faire confiance à Trump ?
Je suis juif francophone, je soutiens Israël, Netanyahou et je soutiens le président Trump. J’ai un amour profond pour l’Amérique, je me considère là-bas comme républicain et je ne m’en cache pas.
A qui le tour ?
La raison d’être d’Israël 24/7 est de présenter des informations sur Israël de la manière la plus neutre et indépendante qui soit humainement possible d’atteindre.
Nos convictions : Israël est l’Etat du peuple juif sur ses terres ancestrales, dans les limites politiques fixées par les traités internationaux de la Société des Nations, la Déclaration de San Remo, la Déclaration Balfour, le mandat britannique sur la Palestine, les Accords d’Oslo, et les conclusions de la Cour d’Appel de Versailles de 2013.
Je suis juif francophone, je soutiens Israël, Netanyahou et je soutiens le président Trump. J’ai un amour profond pour l’Amérique, je me considère là-bas comme républicain et je ne m’en cache pas.
A qui le tour ?