Cinq Israéliens qui se sont installés en Ukraine ces dernières années ont raconté à Walla News leurs préoccupations dans l’ombre des rapports d’une invasion russe du pays.
De nombreux Israéliens vivent à Kiev, en Ukraine. Ils sentent une augmentation du niveau de tension suite à des rapports sur une chance croissante d’une invasion russe du pays dans les prochains jours.
Au cours de la dernière journée, plusieurs pays ont appelé leurs citoyens à quitter l’Ukraine, notamment les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Turquie, la Jordanie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Les équipes diplomatiques ont également commencé à évacuer, y compris les équipes russes, parallèlement aux évaluations faites par de hauts responsables américains et européens suite aux intentions supposées de la Russie.
Hier vendredi 11 février, le président américain Joe Biden a déclaré dans une interview au Guardian britannique qu’il estimait que la Russie allait bientôt attaquer, et qu’il s’attendait à ce que la campagne comprenne une attaque contre Kiev.
Israël se prépare également à l’éventualité d’une expulsion de civils d’Ukraine et, selon les résultats d’entretiens avec plusieurs Israéliens, ceux-ci envisagent de partir par leurs propres moyens et de retourner en Israël, ou de s’installer dans un pays voisin jusqu’à ce que le calme revienne et leur permette de revenir.
Inbar Moore, une ingénieure chimiste de 28 ans, originaire d’Ashdod, qui a rejoint son compagnon Nissan, 39 ans, à Kiev il y a environ un an et demi, et y développe son entreprise de cosmétiques, a déclaré à Walla !
« J’ai une entreprise, et il y a des marchandises et des clients, donc nous n’étions pas pressés de partir, mais de nous organiser. Jusqu’à il y a deux jours, j’étais vraiment optimiste, mais maintenant que les Américains et quelques autres pays ont annoncé une évacuation, cela a fait monter la pression. Donc maintenant, nous sentons que nous allons devoir partir bientôt, et pour l’instant le plan est de partir pour une quinzaine de jours, peut-être dans un pays voisin ».
Moore a déclaré qu’ils se demandent s’il est préférable de partir en voiture ou en avion.
« Depuis Israël, nous sommes habitués à la possibilité d’une guerre, alors nous sommes partis à la recherche d’abris, mais la plupart sont encore fermés », a-t-elle dit. « Les médias diffusent des mises à jour, mais le sentiment général est l’indifférence, ou le déni. Il y a aussi de l’indifférence chez les Israéliens », dit-elle, « et ils refusent de croire les médias américains et israéliens. Nous vivons à 300-400 km de la frontière, mais je connais un Israélien à Kharkov, qui est juste en face, et il dit aussi qu’il n’y aura rien », ajoute-t-elle.
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