Les gauchistes amoureux de la démocratie ont découvert comment sauver la démocratie de la dictature de la droite en déclarant un « jour de rage », et en bloquant la route du président de la commission constitutionnelle, Simcha Rothman, pour l’empêcher de participer au vote préliminaire sur la réforme judiciaire.
Nous sommes arrivés à un tel point dans l’inversement du sens des mots et de négation de la réalité, avec la complicité des médias, qu’il vaut mieux en parler avec ironie. La coalition qui applique le programme sur lequel elle a été élue instaure une dictature, et la minorité qui a perdu, sauve la démocratie en empêchant des députés de représenter le peuple. 61 votes de députés élus est une dictature, 15 votes de juges non élus est une démocratie.
Le plénum de la Knesset s’apprête à procéder ce lundi à 14 heures à un vote préliminaire sur deux parties de la réforme judiciaire du gouvernement Netanyahou :
- l’une modifiant la composition du comité de nomination des juges (et cette réforme est loin de régler le problème, elle contient des compromis à la gauche),
- l’autre restreignant la capacité de la Cour suprême à révoquer des lois sous de prétextes partisans qui n’ont rien à voir avec la loi fondamentale.
La gauche a donc déclaré une « Journée de lutte nationale », et a envoyé des pions, des gens manipulés mêlés à des extrémistes qui savent très bien ce qu’ils font, qui se sont plantées autour des maisons des députés de droite, dans le but de les empêcher de sortir de chez eux et d’aller voter.
Regardez ces « amoureux de la démocratie » empêchant le député Simcha Rothman de sortir de chez lui pour voter à la Knesset.
Vous avez bien lu : empêcher les législateurs de voter, voilà comment ils sauvent la démocratie.
Les « amoureux de la démocratie » prévoient également de bloquer la circulation à Tel Aviv, Haïfa et Jérusalem, à partir de 8h00 ce lundi. La police a mis en garde contre les perturbations et les embouteillages, en demandant aux citoyens de choisir des itinéraires alternatifs. Oui parce que les hauts responsables de la police, comme de Tsahal, comme des services de renseignements, de Shabak, du Mossad, sont principalement des socialistes du parti Havoda, qui se sont infiltrés là pour mettre en place leurs idées dont les Israéliens ne veulent pas. Ça aussi, ils appellent ça la démocratie.
Ainsi, plusieurs dizaines d’activistes bloquent les sorties de la ville de Pnei Kedem dans le Gush Etzion, où réside le président de la commission de la Constitution, du droit et de la justice, le député Simcha Rothman (sionisme religieux).
Les manifestants le traitent de « criminel » et de « chef d’une organisation criminelle » pour avoir osé exécuter les souhaits de 2,3 millions d’électeurs israéliens, ou, si l’on veut être plus proche encore de leur pensée profonde, pour avoir osé appliquer des idées qu’ils désapprouvent.
La police israélienne a déclaré avoir arrêté huit militants qui ont tenté de bloquer la sortie de leur domicile du ministre de l’Education Yoav Kisch à Ramat Gan, et de la députée Tali Gottlieb à Givat Shmuel, tous deux du Likoud.
Il faut que je vous explique : restreindre la liberté de mouvement d’une personne, ce n’est pas du tout criminel, et si cette personne est un député, alors c’est carrément démocratique de l’empêcher de sortir de chez lui.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org