Les États-Unis élaborent une initiative visant à former un gouvernement d’unité palestinienne qui, espèrent-ils, mettra fin à la division entre l’Autorité palestinienne et le Hamas et ramènera le calme en Judée Samarie et dans la bande de Gaza.
La gauche diplomatique a pour défaut de ne pas s’appuyer suffisamment de la réalité sur le terrain. A l’inverse, les néo-conservateurs avaient pour défaut de trop vouloir la transformer.
Quoi qu’il en soit, les divisions anciennes, historiques, profondes entre le Hamas et le Fatah viennent en partie du fait que les groupes sont issus de peuples différents : Jordanie et Syrie pour les Arabes de Ramallah, Egypte pour ceux de Gaza.
En partie seulement. Pour le reste, la haine profonde s’est cristallisée lorsque le Hamas a jeté les cadres du Fatah du haut des immeubles, après leur victoire électorale suite au retrait d’Israël de Gaza. De plus, la corruption atteint des niveaux tels que les dirigeants ne sont pas prêts à lâcher prise, et toute réconciliation devra passer par des élections. Enfin, l’approche du Fatah dans les « discussions » avec Jérusalem est rejetée par le Hamas, qui voit cela comme une haute trahison.
Par ailleurs, et ce n’est pas le moindre problème, les Arabes vivent encore sous le joug des clans dans un système tribal, et ce système inclut implicitement l’affrontement armé, le jihad, contre d’autres musulmans.
Autre aspect totalement déconnecté des réalités : le calme en Judée Samarie et à Gaza ne dépend absolument pas des rapports Fatah Hamas !
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org