Selon un nouveau rapport d’un groupe de surveillance, les agressions provoquées par des groupes d’extrême gauche et pro-palestiniens contre les étudiants juifs et leur identité ont doublé au cours de l’année universitaire 2021-2022, en particulier sur les campus les plus fréquentés par des étudiants juifs.
On a dénombré 254 attaques, sur 63 campus universitaires différents à forte présence juive : Harvard, l’Université de Chicago, l’Université Tufts, UCLA et l’Université Rutgers ayant enregistré le plus grand nombre d’incidents, selon le rapport de l’Initiative AMCHA, un groupe de défense des droits des juifs qui affirme que ses conclusions exposent une tendance « insidieuse » et jamais révélée sur les campus.
Alors que d’autres organismes de surveillance, comme l’Anti-Defamation League, ont examiné de manière générale si les campus sont sûrs pour les étudiants juifs, l’étude de l’AMCHA est unique :
Elle « a enquêté sur la nature, la portée et la trajectoire des menaces contre l’identité des étudiants juifs sur les campus américains, et a constaté un doublement stupéfiant de ces menaces dans 60 % des écoles les plus populaires auprès des étudiants juifs ».
Les cas de brimades et d’intimidation à l’encontre des étudiants juifs ont triplé au cours de l’année écoulée, selon le rapport, qui a suivi les incidents dans plus de 100 collèges et universités au total.
Les menaces contre l’identité juive ont augmenté de 100 à 200 % par rapport à l’année dernière.
Avec la montée de l’antisémitisme en Amérique dans les milieux noirs et d’extrême gauche, la situation sur les campus universitaires américains est de plus en plus compliquée pour les juifs, qui désormais doivent se cacher pour éviter les agressions.
La coupable responsabilité des départements universitaires, dirigés par des professeurs antisionistes
Les mouvements anti-israéliens et antisionistes alimentent cette haine antisémite, selon l’initiative AMCHA, qui a déterminé que les campus « les facultés et les départements universitaires ont joué un rôle important dans les attaques contre l’identité juive. » Les dernières découvertes, prévient l’Initiative AMCHA, signalent « une crise majeure pour le judaïsme américain ».
Les incidents recensés par le groupe vont des attaques directes contre les Juifs aux efforts visant à supprimer les voix pro-Israël et à les empêcher de participer aux organisations du campus, efforts qui rappellent la campagne des nazis visant à éliminer les Juifs de la vie publique.
À l’université George Washington, par exemple, des tracts portant la mention « Les sionistes vont se faire foutre » ont été placardés sur le bâtiment Hillel du campus, un centre de la vie juive.
A l’université de Chicago, les Étudiants pour la justice en Palestine, un groupe anti-israélien de gauche connu pour ses actes de violence contre les Juifs, ont lancé une campagne intitulée « Ne prenez pas de cours sionistes de merde », qui invitait les étudiants à boycotter plusieurs cours contenant un « programme sioniste ».
Une étudiante juive de l’université du Connecticut a été virée d’un groupe a cappella en raison de remarques pro-israéliennes qu’elle avait faites sur les médias sociaux.
« Les menaces qui pèsent sur l’identité des étudiants juifs viennent de leurs pairs, de leurs professeurs et même des administrateurs de l’école, et touchent tous les coins de la vie du campus – le foyer, les salles de classe, les dortoirs, le journal étudiant, les plateformes de médias sociaux, le gouvernement étudiant, et plus encore », conclut le rapport.
Incitation antisémite par des professeurs extrémistes
Selon le rapport, les attaques contre les étudiants juifs sont de trois à sept fois plus fréquentes dans les écoles où les professeurs ont adhéré au mouvement antisémite de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), qui mène une guerre pour la destruction d’Israël sous le prétexte économique.
Environ 20 % des menaces documentées contre l’identité juive ont eu lieu lors d’événements parrainés par divers départements universitaires, soulignant le danger des attitudes anti-israéliennes institutionnalisées.
« Plus d’un tiers des contestations antisionistes, des calomnies bien connues contre le sionisme et le judaïsme, et utilisées par les antisémites ont eu lieu dans le cadre de programmes parrainés par des départements universitaires », indique le rapport.
Pressions pour abandonner son identité juive
La « promotion des juifs antisionistes comme étant plus authentiques que les juifs sionistes a doublé »
Il en résulte une augmentation massive des efforts visant à intimider les étudiants juifs pour qu’ils renient leur identité religieuse et leur soutien à Israël.
Les offres des campus visant à « déconnecter le sionisme du judaïsme et des causes progressistes ont presque triplé », selon le rapport, et la « promotion des juifs antisionistes comme étant plus authentiques que les juifs sionistes a doublé. » Ces efforts visent spécifiquement à intimider les étudiants juifs qui soutiennent Israël et considèrent l’État juif comme un aspect essentiel de leur identité.
« De plus en plus de jeunes juifs abandonnent des morceaux de leur identité juive pour rester en sécurité. »
En outre,
Les appels à « débarrasser » le campus du sionisme ont été multipliés par plus de six,
Les tentatives d’annulation d’événements, de programmes, de cours et de voyages liés à Israël ont été multipliées par près de cinq », selon le rapport.
Les efforts visant à forcer les étudiants juifs à refuser les voyages en Israël ont également été multipliés par près de 20.
« Les attaques généralisées et bien coordonnées contre l’identité juive auront sans aucun doute pour conséquence qu’un nombre croissant d’étudiants juifs ressentiront le besoin de cacher leur identité juive sur le campus ou de se détacher partiellement ou complètement de la vie juive », selon le rapport.
« À long terme, l’ampleur même de l’assaut contre l’identité des étudiants juifs – qui affecte négativement le niveau d’identification et de participation communautaire de toute une génération de jeunes adultes juifs – présage une crise majeure pour le judaïsme américain. »
Tammi Rossman-Benjamin, directrice de l’AMCHA, a déclaré au Washington Free Beacon que ces incidents auront des effets persistants après l’université, car « de plus en plus de jeunes juifs abandonnent des morceaux de leur identité juive pour rester en sécurité. »
Sur les campus de tout le pays, a-t-elle ajouté, on s’efforce de « priver complètement les Juifs de leur droit de dénoncer le fanatisme anti-juif lorsqu’il se produit. Et l’ironie de la chose, c’est qu’à une époque où les politiques identitaires dominent la scène universitaire et où les identités individuelles de chacun sont davantage définies et célébrées, on tente de ciseler et d’effacer l’identité juive et de nous priver des protections contre le harcèlement qui augmente de jour en jour. »
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