L’envoyé de l’AP profère des menaces de mort à l’ONU : “Si vous n’arrêtez pas Ben Gvir, nous le ferons”

Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU (Photo ONU/Eskinder Debebe)

Oubliez la guerre en Ukraine et au Yémen, les 200 millions de Chinois contaminés par un nouveau variant du Coronavirus, les massacres de chrétiens au Nigéria avant Noël, les tirs de missiles balistiques de la Corée du Nord vers son voisin, et les manœuvres menaçantes de la Chine vers Taiwan, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni jeudi pour discuter de l’événement le plus grave pour le monde en ce début d’année 2023 : un juif s’est rendu sur le site le plus sacré pour les Juifs, à Jérusalem.

L’ambassadeur de l’Autorité Palestinienne (AP) à l’ONU, Riyad Mansour, a proféré des menaces de mort contre un ministre d’Israël, et personne n’a protesté. [Je tente de lire dans leurs pensées : “1) c’est un juif, on peut tuer des juifs, 2) c’est un arabe de l’Autorité palestinienne, c’est ce qu’ils font, tuer des juifs, RAS (rien à signaler)”] :

“Écoutez-moi bien”, a-t-il dit en menaçant Israël. “Le Conseil de sécurité doit vous arrêter. C’est leur responsabilité. C’est la responsabilité de ce Conseil et de tous les États de faire respecter le droit international et le statu quo historique. Le Conseil de Sécurité devrait vous arrêter, mais ne vous méprenez pas, s’il ne le fait pas, notre peuple le fera.”

Mohamed Abushahab, ambassadeur adjoint des EAU auprès de l’ONU, dont le pays s’est joint à l’appel de l’AP pour condamner la présence juive dans le lieu saint juif, a déclaré au Conseil que la visite de Ben-Gvir pourrait mettre en péril les accords d’Abraham, et “elle constitue également un développement grave qui éloigne la région du chemin de la paix souhaité et contribue à perpétuer les tendances négatives du conflit.”

Pour le reste, la session s’est terminée sans condamnation d’Israël, ce qui était le mieux que pouvait espérer l’envoyé de l’ONU Gilad Erdan. Erdan a exercé une forte pression sur les amis occidentaux d’Israël au sein du conseil pour ne pas laisser le débat glisser vers une condamnation antisémite, à laquelle les États-Unis auraient certes opposé leur veto.

“La visite du ministre Ben Gvir sur le Mont du Temple n’était pas une ‘invasion d’al-Aqsa’ ou n’importe quel autre mensonge palestinien”, a déclaré Erdan. “La visite du ministre est conforme au statu quo, et quiconque prétend le contraire ne fait qu’enflammer la situation. Les Juifs sont autorisés à visiter le Mont du Temple. Tous les Juifs. Le fait même que cette discussion ait lieu est une insulte à l’intelligence.”

L’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies, Robert Wood, a déclaré au Conseil que son pays était “préoccupé par tout acte unilatéral qui exacerbe les tensions ou compromet la viabilité d’une solution à deux États”. Je note que cet homme n’a jamais dit être préoccupé par tout acte unilatéral – je veux parler des attentats terroristes commis par les Arabes contre d’innocents citoyens israéliens – qui exacerbe les tensions.

Il a ajouté, tenez-vous bien, car les Démocrates américains sont les meilleurs amis d’Israël depuis Obama :

“Nous notons que le programme de gouvernement du Premier ministre Netanyahu appelle à la préservation du statu quo en ce qui concerne les lieux saints. Nous attendons du gouvernement israélien qu’il donne suite à cet engagement.”

Cela signifie qu’une fois qu’Israël aura perdu la tête et consenti à un État de Palestine, les Juifs se verront interdire l’accès au Mont du Temple.

La plus grande démonstration d’hypocrisie, et de loin, est venue du représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vasily Nebenzya, qui a déclaré au Conseil que la Russie s’attendait à ce que le nouveau cabinet israélien ne s’engage pas dans la voie de l’escalade, mais fasse preuve de volonté politique et renonce à des mesures radicales.

“De telles mesures risquent de faire basculer la situation et d’entraîner des affrontements armés à grande échelle, dont nous avons déjà été témoins plus d’une fois”, a noté le diplomate russe.

La Russie qui a envahi l’Ukraine met en garde contre des risques d’affrontement armés à grande échelle !

La réunion s’est terminée sans vote, ni déclaration commune, ni condamnation. Le simple fait qu’elle ait eu lieu n’est pas un signe des temps, mais de 3000 ans d’antisémitisme contre lequel le sionisme est devenu un très puissant remède.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.org

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