Le Washington Post prétend – sans preuve – que l’armée israélienne a délibérément tué Shireen Abu Akleh

Traduction par Magali Marc de l’article de Rachel O’Donoghue, paru sur le site de Honest Reporting, le 13 juin.


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Le Washington Post abandonne toute intégrité journalistique avec son « enquête » suggérant que Tsahal a délibérément tué Shireen Abu Akleh

À la suite de CNN et de l‘Associated Press, le Washington Post a produit (le 12 juin) sa propre « enquête » concernant la mort de la journaliste d’Al Jazeera, Shireen Abu Akleh, qui laisse ouverte la possibilité qu’elle ait été délibérément visée par l’armée israélienne.

Comme CNN, le WaPo s’appuie sur les témoignages de plusieurs témoins oculaires, dont Shatha Hanaysha, une journaliste citoyenne dont les comptes dans les médias sociaux sont remplis de paroles élogieuses pour les « martyrs palestiniens» qui ont commis des attentats terroristes, et Ali al-Samoudi, qui semble-t-il, aurait l’habitude de fabriquer ses reportages.
Outre ces témoignages, le WaPo affirme avoir examiné des dizaines de vidéos, de messages sur les réseaux sociaux et de photos des événements, effectué deux inspections physiques de la zone et commandé deux analyses acoustiques indépendantes des coups de feu, pour arriver à une conclusion qui « suggère qu’un soldat israélien du convoi a probablement tiré et tué Mme Abu Akleh ».

Pourtant, malgré la longueur de cette enquête sur la mort tragique de Mme Abu Akleh, un élément clé est absent de l’article du WaPo : la reconnaissance de certains faits cruciaux et incontestés de cette affaire.

Le lieu : L’épicentre du terrorisme palestinien

Shireen Abu Akleh rendait compte d’un raid de Tsahal visant à arrêter des terroristes dans la ville de Jénine, en Cisjordanie, un bastion connu du groupe terroriste soutenu par l’Iran, le Jihad islamique «palestinien» (JIP), et d’autres organisations terroristes.
En effet, les auteurs de plusieurs attaques terroristes en Israël cette année étaient des résidents de Jénine ou des villages environnants, notamment le terroriste «palestinien» qui a tué trois personnes dans un bar de Tel Aviv le 7 avril et le tireur qui a abattu cinq personnes lors d’une fusillade à Bnei Brak le 29 mars.

La fusillade : Aucun soldat israélien n’a été touché

Une vidéo mise en ligne montre des militants «palestiniens» tirant sans discernement dans les rues étroites de Jénine, après quoi on peut entendre des passants dire en arabe : « Ils en ont touché un, ils ont touché un soldat, il est étendu sur le sol ». Toutefois, l’armée israélienne a confirmé qu’aucun soldat israélien n’a été touché par des tirs ou n’a été blessé.
Une version plus longue d’une vidéo utilisée dans le cadre d’une enquête menée par l’organisme de recherche Bellingcat montre qu’il y a eu un échange intense de tirs aveugles dans la zone où Mme Abu Akleh a été abattue. D’autres vidéos le confirment:


Cela confirme l’affirmation de l’armée israélienne selon laquelle les soldats ripostaient aux tirs des militants «palestiniens» au moment où Mme Abu Akleh a été touchée.

Témoins peu fiables

Comme nous l’avons mentionné, il existe un sérieux manque de crédibilité en ce qui concerne la majorité des témoins oculaires sur lesquels le Washington Post et d’autres publications se sont appuyés pour conclure que l’armée israélienne souhaitait la mort de Mme Abu Akleh.

Comme cela a été souligné dans le blog Elder of Ziyon, un témoin oculaire du nom d’Ali al-Samoudi a donné des versions contradictoires de ce dont il a été témoin. Dans une interview donnée le jour de l’incident, il a affirmé que des tireurs d’élite israéliens étaient postés sur les toits autour d’eux. Il a ensuite changé d’avis et a déclaré au Washington Post que les tirs provenaient d’un convoi de Tsahal.

L’enquête qui n’a pas eu lieu : Le rôle de l’Autorité «palestinienne»

L’Autorité «palestinienne» a refusé de mener quelque enquête conjointe que ce soit avec Israël et a refusé de divulguer toute preuve, y compris une simple photographie de la balle qui a tué Mme Abu Akleh, ce qui pourrait aider à prouver son origine. Elle a conclu que Mme Abu Akleh avait été délibérément prise pour cible sans offrir la moindre preuve pour étayer cette affirmation.

Immédiatement après la confirmation de sa mort, le Ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a tweeté pour dire qu’il avait proposé aux «Palestiniens» une « enquête pathologique conjointe », ajoutant : « Les journalistes doivent être protégés dans les zones de conflit et nous avons tous la responsabilité de faire éclater la vérité. »

Comme l’a reconnu le Washington Post, l’armée israélienne a déclaré qu’elle continuerait à enquêter sur l’incident. Un porte-parole a déclaré à la publication qu’un examen de la balle était vital afin de « parvenir à une conclusion fondée sur des preuves » et a confirmé qu’il avait proposé de mener un examen médico-légal conjoint de la balle avec les «Palestiniens», en incluant une représentation américaine.

Le Washington Post fait la promotion du récit «palestinien» sans preuve crédible

Le Washington Post, CNN et d’autres médias semblent abandonner leur engagement d’intégrité journalistique de base en suggérant que Mme Abu Akleh a pu être délibérément tué – reprenant ainsi l’affirmation «palestinienne» sans fondement qu’elle a été « assassinée ».

En présentant le récit «palestinien» comme concluant, il est devenu de plus en plus difficile de contester le refus obstiné de l’Autorité palestinienne de mener une enquête transparente.

En conséquence, la vérité concernant la mort de Mme Abu Akleh est devenue encore plus difficile à établir.

Un journalisme aussi irresponsable ne sert ni les millions de lecteurs ni la cause de la justice.

© Traduction et adaptation, Magali Marc pour Israël 24/7.org

Source: https://honestreporting.com/the-washington-post-abandons-journalistic-integrity-in-latest-investigation-suggesting-that-idf-deliberately-killed-shireen-abu-akleh/

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