Ce lundi, lors d’une réunion du tribunal Basmanny à Moscou, les accusations portées contre l’Agence juive par le ministère russe de la Justice ont été finalement rendues publiques. Elles sont si ridicules que le retard pris par la procédure ne peut témoigner que d’une chose : le Kremlin a désormais pris la « Sokhnut » (Agence juive) en otage, et utilise la menace de sa fermeture, menace qui remonte à 2019, bien avant la guerre contre l’Ukraine, comme moyen de pression politique sur Israël.
Andrey Grishaev, avocat de la Sokhnut, a déclaré au tribunal que le ministère de la Justice incrimine l’Agence juive pour « violation de la loi sur les données personnelles », qui se traduit par l’utilisation d’un « système d’information sans licence » dans deux de ses branches, à Novossibirsk et Saratov, et que l’agence a dû engager des auditeurs indépendants, juste pour tenter de comprendre quelles sont exactement les violations qui lui sont reprochées et comment les éliminer.
D’autres violations semblent si microscopiques que leur élimination pour la bureaucratie israélienne « serait une question de quelques minutes, voire de quelques jours ».
Selon Grishaev :
- les documents de la charte de l’organisation fondatrice révèlent l’absence d’un nom en anglais.
- Des « inexactitudes » dans les adresses indiquées de certaines branches de la Sokhnut.
- La Sokhnut a envoyé des documents corrigés au ministère de la Justice de la Fédération de Russie, mais ils ont été rejetés – un représentant des autorités russes l’a annoncé lors d’une séance du tribunal.
Voilà comment les médias d’État russes décrivent l’essentiel des accusations portées contre la Sokhnut.
Il est également rapporté que le représentant de l’Agence juive a demandé au tribunal de nommer une « procédure de conciliation de deux mois » afin de comprendre les demandes qui lui sont faites et y répondre. Cependant, le juge russe a rejeté cette demande, laissant les avocats de l’Agence juive continuer à chercher des moyens de répondre aux exigences qui ne sont claires pour personne.
Officieusement, des signaux sont envoyés en Israël indiquant que les autorités russes ne veulent pas fermer la Sokhnut, et qu’au final « une solution sera trouvée. »
La seule question est de savoir quel prix le Kremlin veut recevoir du gouvernement israélien pour sa générosité et sa « décision » – et si Israël sera prêt à payer ce prix.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://news.israelinfo.co.il