Le président libanais Michel Aoun a précisé jeudi que l’accord sur la frontière maritime conclu avec Israël ne constitue pas une reconnaissance d’Israël par Beyrouth, après que le Premier ministre Yair Lapid ait affirmé le contraire, une humiliation de plus pour cet accord bâclé.
Dans une déclaration publiée après qu’il ait signé une lettre approuvant les termes de l’accord, M. Aoun a déclaré que celui-ci n’aurait « aucune dimension ou impact politique qui contredise la politique étrangère du Liban ».
M. Lapid a signé l’accord négocié par les États-Unis jeudi, après son approbation par le Cabinet plus tôt dans la journée, sans passer par la voie démocratique par peur d’être rejeté.
« Cet accord renforce la sécurité d’Israël et notre liberté d’action contre le Hezbollah et les menaces qui pèsent sur notre nord », a-t-il déclaré sans expliquer pourquoi ni apporter la moindre preuve de ce qu’il avance, ajoutant que « tout le monde a signé cet accord et sa contribution à la sécurité d’Israël et à nos besoins opérationnels. »
Lapid a également suggéré qu’en acceptant l’accord, le Liban, un « pays ennemi », reconnaissait de fait Israël, ce que le Liban s’est empressé de nier.
En compensation, Israël devrait recevoir des redevances de l’exploitant Total, mais Lapid a oublié de négocier le montant de ces redevances avant de signer, ce qui fait qu’Israël devra accepter ce qui lui est donné.
L’accord efface la frontière reconnue par l’ONU sous le nom de ligne 23, et en trace une nouvelle entre les zones économiques exclusives (ZEE) des deux pays et attribue au Liban une zone d’environ 840 kilomètres carrés (324 miles carrés), tout en reconnaissant la revendication d’Israël sur le champ gazier de Karish et sur les redevances de la section du champ de Qana qui s’étend dans la ZEE de l’État juif.
Une cérémonie a eu lieu dans l’après-midi sur la base des Nations Unies à Naqoura, située le long de la frontière israélo-libanaise, en présence des membres des équipes de négociation israélienne, libanaise et américaine. Une cérémonie étrange où les deux partis ne se sont pas adressé la parole. J’ai honte de cette stupidité.
Jeudi soir, M. Lapid a rencontré au ministère de la Défense à Tel Aviv le médiateur américain Amos Hochstein.
« Amos, je tiens à vous remercier, vous et votre équipe, pour l’excellent travail – rien de moins que de l’excellent travail – qui a permis de conclure l’accord entre nous et le Liban », a déclaré Lapid à Hochstein.
« Cela n’aurait pas été possible sans vous et sans le soutien du président Biden qui était là pour nous tout au long du processus. Son engagement envers Israël est profondément apprécié et votre engagement envers l’ensemble du processus est profondément apprécié. »
Etrangement, alors que les médias étaient vent debout contre les Accords Abraham, qu’ils se sont efforcé de minimiser et ridicules de toutes leurs forces, parce qu’ils étaient signés à l’initiative d’un président qu’ils détestent, Donald Trump, là, les médias sont restés très modérés.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
je ne comprends pas pourquoi israel ne pourrait pas forer la nappe de qana sur la partie qui lui revient .