Le petit rayon d’espoir d’Octobre

Caricature de l'opposition iranienne : les citoyens iraniens contournent le drapeau israélien

Il y a un an et demi, le 10 avril 2021, Hamas lançait six missiles contre Jérusalem, prenant l’initiative d’une confrontation avec Israël; qui répliqua par le bombardement de Gaza.

C’est ainsi que débuta l’opération « Gardien des remparts». Elle dura exactement un mois et huit jours. Environ 4 360 roquettes ont été tirées par l’organisation terroriste ; 680 d’entre elles sont tombées dans la bande de Gaza, et 90% des autres ont été interceptées par le Dôme de fer. L’armée de l’air israélienne effectua un total de 1500 frappes aériennes, terrestres et maritimes.

Cette nouvelle conflagration était intervenue à la suite d’une série d’incidents opposant citoyens juifs et arabes dans une période de grande tension, vu la proximités des fêtes juives et du Ramadan.

La Jordanie s’était plaint qu’un nombre record de Juifs s’étaient rendus sur « l’esplanade des mosquées » pendant la Pâque juive. Les dirigeants du Hamas avaient saisi l’occasion pour proclamer que « la mosquée Al Aksa » était en danger. Il s’en était suivi une éruption de violences intercommunautaires telle qu’on n’en avait rarement vues. Des émeutes avaient éclaté dans les villes mixtes de Lod et de Jaffa, et 300 policiers avaient été blessés au cours d’affrontements en Galilée et dans le Néguev.

Beaucoup avaient alors prédit que des violences semblables risquaient de se reproduire en cas de nouveau conflit ; une crainte renforcée compte tenu de l’orientation du gouvernement actuel.

Les craintes se sont révélées vaines : rien de tel n’est arrivé en octobre, alors que l’armée israélienne est au cœur de Gaza. Les citoyens arabes d’Israël, dans leur immense majorité, sont préoccupés par le sort de leurs frères, mais ne s’identifient en aucune façon avec le Hamas et ses dirigeants. Peu ou pas de manifestations, peu ou pas de déclarations, peu ou pas d’incidents.

C’est qu’eux aussi ont été choqués, pour ne pas dire révulsés, par les événements du 7 octobre. La solidarité palestinienne ne joue pas, face à de telles abominations, d’autant qu’elles ont été documentées par les perpétrateurs eux-mêmes. Certaines vidéos sont insoutenables. Bien peu sont prêts à cautionner le chantage aux otages.

Certes, au lendemain de l’attaque, beaucoup de citoyens arabes ont préféré rester chez eux. Peur de rencontrer le regard accusateur de leurs voisins juifs ? Ce qui ne veut pas dire qu’ils sont indifférents aux souffrances des civils de Gaza. Mansour Abbas, chef de la liste arabe unie, n’a pas hésité à exprimer courageusement une position qui est celle de beaucoup de membres de sa communauté :

« Après l’attaque odieuse du 7 octobre dans le pourtour de Gaza, qui a entraîné l’assassinat de plus de 1 400 citoyens, dont une vingtaine de citoyens arabes, et la déclaration de guerre qui s’en est suivie et qui a coûté la vie à des milliers de personnes, en particulier des femmes et des enfants dans la bande de Gaza, j’ai exhorté chacun à faire preuve de responsabilité civique et à agir avec retenue, sagesse et tolérance. »

Reste à souhaiter que rien ne vienne assombrir ce petit rayon.

© Michèle Mazel pour Israël24 7.

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