Le Parlement d’Oman a voté l’élargissement d’une loi interdisant les relations et les contrats avec Israël, ce qui constitue un coup dur pour le projet de normalisation suivant les accords Abraham de Donald Trump.
Le Majlis al-Shura, ou Assemblée consultative, composé de 86 membres, a voté pour modifier la première clause de sa loi sur le boycott d’Israël afin d’inclure tout contact sportif, culturel ou économique pour les personnalités privées et publiques.
L’amendement interdit aussi spécifiquement toute interaction en personne ou en ligne avec des Israéliens.
Le vice-président de l’Assemblée, Yaaqoub al-Harethi, a déclaré que l’amendement, proposé par plusieurs législateurs, « élargira la criminalisation et le boycott de l’entité sioniste », selon l’agence de presse omanaise WAF.
L’amendement va maintenant être débattu par la commission législative du Majlis avant un vote final.
La loi omanaise stipule déjà qu’il est interdit aux citoyens d’entrer en contact avec des personnes ou des entités basées en Israël, à quelque fin que ce soit, que ce soit directement ou par l’intermédiaire d’un tiers.
Mascate adhère officiellement à la position de la Ligue arabe selon laquelle toute forme de relations diplomatiques avec Israël est subordonnée à la création d’un État palestinien indépendant.
Au début de l’année, il a été rapporté qu’Oman et l’administration Biden ont tenu des pourparlers afin d’obtenir l’approbation d’Oman pour que des vols commerciaux israéliens survolent l’espace aérien de l’État du golfe Persique, dans une tentative de Washington de pousser d’autres États arabes à normaliser leurs relations avec Tel Aviv. Muscat, cependant, a refusé.
Après avoir signé les accords d’Abraham, les Émirats arabes unis et le Bahreïn, ainsi que l’Arabie saoudite, ont autorisé les avions israéliens à utiliser leur espace aérien.
Le ministre omanais des Affaires étrangères, Sayyid Badr al-Busaidi, a déclaré dans une interview en juillet que son pays ne sera pas la troisième nation du golfe Persique à normaliser ses relations avec Israël, mais il a également affirmé le soutien de son pays à ce qu’il a appelé « la réalisation d’une paix juste, globale et durable sur la base de la solution à deux États ».
En mai, le ministre des Affaires étrangères d’Oman a également déclaré au quotidien français Le Figaro qu’Oman ne se lancerait pas dans une normalisation ouverte et complète avec Israël tant que la question palestinienne ne serait pas réglée.
« Oman ne se joindra pas aux pays du Golfe qui ont annoncé la normalisation de leurs relations avec l’occupation israélienne », a-t-il déclaré, ajoutant qu’Oman « préfère les initiatives qui soutiennent le peuple palestinien. »
Le Premier ministre israélien entrant Benjamin Netanyahu s’est rendu à Oman en 2018 et a rencontré le sultan Qaboos bin Said de l’époque, devenant ainsi le premier dirigeant israélien à se rendre au Sultanat depuis 1996.
M. Netanyahu a signé les accords d’Abraham avec le ministre émirati des Affaires étrangères, le cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, et le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif Al Zayani, lors d’une cérémonie officielle organisée par l’ancien président américain Donald Trump à la Maison Blanche en septembre 2020.
Les accords de normalisation, auxquels le Soudan et le Maroc se sont joints par la suite, ont suscité de nombreuses condamnations de la part des Palestiniens, lesquelles ont eu peu d’écho dans les pays arabes, fatigués des constantes pleurnicheries de l’Autorité palestinienne.
Les Palestiniens ont dénoncé ces accords comme un « coup de poignard dans le dos » et une trahison de leur cause.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://iqna.ir